 |
| ût 2012 à Tianjin, en Chine |
[03/09/2012 09:42:52] PARIS (AFP) Les Airbus produits sur une chaîne d’assemblage chinoise dont la durée de vie vient d’être prolongée d’au moins dix ans restent destinés à des clients chinois, a précisé lundi l’avionneur européen.
“Ce qui doit alimenter l’usine de Tianjin ce sont les commandes chinoises, mais quand un client est une société de location-vente (leasing) chinoise et qu’il a des clients opérateurs ailleurs dans le monde, il pourra livrer à ces opérateurs, mais ça doit rester marginal”, a déclaré un porte-parole d’Airbus.
Dans une interview publiée lundi par les Echos, le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier, a donné l’exemple de la compagnie ICBC leasing qui louera bientôt un A320 fabriqué à Tianjin à AirAsia.
Aux termes de l’accord signé en 2005 sur la création d’une chaîne d’assemblage d’Airbus, les avions assemblés en Chine étaient exclusivement destinés au marché chinois.
La dérogation pour les sociétés de leasing a été acceptée par Airbus avant que l’avionneur signe jeudi avec son partenaire chinois, Aviation Industry Corporation of China (AVIC), un accord de principe sur la durée de vie de la chaîne d’assemblage d’au moins dix ans, à l’occasion d’une visite en Chine de la chancelière allemande Angela Merkel.
La presse chinoise avait présenté l’accord comme permettant à l’usine de Tianjin d’exporter sa production. AVIC développe lui-même un monocouloir qui, à terme, fera concurrence aux Airbus et qu’il pourrait facilement imposer aux compagnies chinoises.
La chaîne fonctionnera au moins jusqu’en 2026, et produira aussi des A320neo, version économe en carburant des monocouloirs de 150 places d’Airbus, attendue à partir de 2015.
Dans son interview aux Echos, M. Brégier annonce pour l’année prochaine une nouvelle organisation de l’avionneur européen “pour rendre Airbus plus agile et plus adaptable”. “Il est temps de faire évoluer notre organisation, en redonnant des responsabilités aux équipes sur le terrain”, explique-t-il.
Dans ce cadre, le poste de directeur de la production, précédemment occupé par l’actuel numéro deux d’Airbus, Günter Butschek, va être supprimé, a précisé le porte-parole.
Les Airbus sont montés à Toulouse (sud-ouest de la France), à Hambourg et à Tianjin avec des éléments produits en France, Allemagne, Espagne, et Grande-Bretagne. En 2007, l’avionneur avait dû centraliser le contrôle de la production, le manque de coordination entre les unités de production ayant posé d’énormes problèmes dans le développement du super-jumbo A380.
