Australie, le 4 mars 2010 (Photo : Amy Coopes) |
[04/09/2012 06:56:04] SYDNEY (AFP) Le Premier ministre australien Julia Gillard a démenti mardi que le boum minier, moteur de la croissance du pays depuis plusieurs années, arrivait à son terme, après le gel d’importants projets par de grands groupes imputé notamment au ralentissement de l’économie chinoise.
“Les déclarations sur la fin du boum minier sont exagérées”, a déclaré la chef du gouvernement travailliste lors d’une conférence du secteur, à Perth (ouest).
Ce boum minier, qui a permis à l’Australie d’être le seul des grands pays riches à échapper à la récession de 2008/09, va se dérouler sur trois phases, et seule la première –l’envolée des prix des matières premières– “est en train de passer”, a-t-elle ajouté.
L’envolée des investissements en revanche n’a pas encore atteint son pic. Leur total devrait atteindre 119 milliards de dollars australiens (97 milliards d’euros) à la fin de l’année budgétaire.
Lui succèdera le boum de la production, qui portera ses fruits pendant des décennies, a assuré la Premier ministre.
Depuis plusieurs semaines, les grands groupes miniers multiplient les annonces sur le gel de grands projets de développement, en raison notamment du ralentissement de l’économie chinoise, un des très gros clients, qui mine la demande et les prix des matières premières.
Encore ce mardi, le groupe australien Fortescue a annoncé qu’il allait différer plusieurs projet, et réduire ses investissements et ses effectifs.
Fin août, le ministre australien des Ressources naturelles, Martin Ferguson, avait estimé que le boom des ressources naturelles était “terminé”, après la publication des résultats des géants anglo-australien BHP Billiton et Rio Tinto, en nette baisse.
Mais pour Julia Gillard, la Chine n’est qu’à mi-chemin de son processus d’urbanisation et d’industrialisation, tandis que l’Inde, autre gros client, offre encore d’immenses perspectives de croissance.
Ces deux derniers mois, le prix du minerai de fer, un élément clé pour la sidérurgie, a chuté, atteignant la semaine dernière son plus bas depuis trois ans. Le charbon, autre exportation vedette de l’Australie, a lui aussi vu ses cours nettement baisser.