ège de la Bourse de Paris (Photo : Joel Saget) |
[04/09/2012 06:36:31] PARIS (AFP) La Bourse de Paris devrait ouvrir quasi stable mardi, dans l’attente de la réouverture des marchés américains après un jour férié et sur fond d’espoirs quant à une intervention de la BCE en zone euro.
Le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 0,10% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance.
Lundi, l’indice parisien a pris 1,19% à 3.453,71 points, soutenu en fin de séance par des propos rapportés par des députés européens du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, toujours prêt à agir.
Le marché parisien pourrait faire preuve de prudence mardi, puisque les marchés américains rouvriront leur porte, au lendemain du Labor Day, ce qui devrait un peu étoffer les volumes d’échanges en Europe.
En outre, “il y a peu d’indicateurs très suivis au programme” en Europe au cours de la séance, prévient Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB. Les investisseurs suivront principalement le chômage en Espagne pour août et les prix à la production industrielle en zone euro pour juillet.
En revanche, les statistiques américaines seront plus importantes, avec les dépenses de construction pour juillet et l’indice ISM d’activité dans l’industrie pour août (16H00).
Le marché sera d’autant plus attentif à ces chiffres qu’il mise sur un nouveau programme de relance de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui agira surtout si l’économie donne encore des signes de faiblesse.
Mais l’attention des investisseurs, “se portera probablement encore une fois sur les commentaires des dirigeants européens”, indique M. Ducrozet.
La chancelière allemande Angela Merkel reçoit à 10H30 le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy.
“Le plus probable est qu’ils rappellent leurs positions, en particulier celle d’une plus grande intégration européenne”, selon l’économiste.
Cette rencontre intervient deux jours avant la très attendue réunion de la BCE, prévue jeudi et qui pourrait en dire plus au marché sur la manière dont l’institution compte s’y prendre pour aider les pays vulnérables en zone euro.
Devant le Parlement européen à Bruxelles, Mario Draghi a jugé lundi qu’il était de la “responsabilité” de la BCE d’intervenir sur le marché de la dette.
Il a ajouté “qu’à ses yeux, le rachat de dette à moyen terme (moins de trois ans) sur le marché secondaire n’était pas de la création monétaire”, ce qui a entraîné une dette détente des titres de dette de ces échéances pour l’Espagne et l’Italie lundi soir.
Enfin, les marchés pourraient ne pas trop réagir à la décision de l’agence de notation Moody’s de ramener de “stable” à “négative” la perspective de la note de l’Union européenne, puisqu’elle suit les baisses de perspectives d’importants pays membres comme l’Allemagne et la France.
VALEURS A SUIVRE
PSA PEUGEOT CITROEN: les ouvriers de l’usine d’Aulnay-sous-Bois ont repris le travail tôt mardi matin dans un climat pesant, après un mois de vacances et une semaine de chômage partiel, alors que le site doit fermer en 2014.
SANOFI a lancé pour 130 à 152 millions de dollars, une offre de rachat sur 30% des certificats de valeur conditionnelle (CVR) de Genzyme, des titres détenus par les anciens actionnaires de sa filiale américaine donnant droit à des paiement additionnels en cas de succès commercial du médicament Lemtrada.
SOCIETE GENERALE a nommé Jean-Luc Parer au poste de directeur de la banque de détail à l’international, en remplacement de Jean-Louis Mattei qui devient conseiller de la direction générale.
ARKEMA: les analystes du bancassureur néerlandais ING ont abaissé leur recommandation sur le titre de à “vendre”, contre “conserver” auparavant.
AUDIKA a vu son bénéfice net chuter de 39% au premier semestre, victime de l’attentisme de ses clients, qui hésitent à acheter ses appareils au vu de la dégradation de la conjoncture.
FAURECIA a annoncé lundi avoir racheté la filiale française de Plastal, le fabricant suédois de composants automobiles, après avoir reçu le feu vert de la Commission européenne.
SECHE ENVIRONNEMENT a abaissé lundi ses prévisions financières pour l’exercice en cours, après un effondrement de ses bénéfices au cours du premier semestre, invoquant une dégradation du contexte économique.