à une formation sur la cybercriminalité, 16 février 2011 à Troyes (Photo : Francois Nascimbeni) |
[05/09/2012 11:33:17] PARIS (AFP) Plus de 10 millions de Français ont été victimes de la cybercriminalité au cours de l’année 2011, pour une facture totale estimée à 2,5 milliards d’euros, en hausse de 38% sur un an, selon le rapport annuel de la société de sécurité informatique Symantec publié mercredi.
En 2010, ce même rapport faisait état de plus de neuf millions de victimes en France pour un coût de près de 1,8 milliard d’euros (soit les pertes directes dues aux cybercrimes et le temps perdu à résoudre les incidents).
“Chaque seconde, 18 internautes en ligne à travers le monde sont victimes de la cybercriminalité, soit plus d’un demi-million de personnes chaque jour. En France, la perte financière par victime est estimée à 247 euros, soit 57% de plus que la moyenne mondiale”, résume Symantec, l’éditeur du logiciel de sécurité Norton.
En France, 57% des utilisateurs de téléphones mobiles affirment avoir déjà reçu sur leur portable un message provenant d’un inconnu les invitant à cliquer sur un lien ou à appeler un numéro pour écouter un message vocal.
11% des internautes français adultes disent également avoir été victimes d’une attaque sur des réseaux sociaux ou sur leur mobile, et le même pourcentage indique avoir signalé une usurpation d’identité avec usage illicite de leur profil sur un réseau social.
“Les cybercriminels changent de tactique, ciblant désormais les plates-formes mobiles qui sont en plein essor ainsi que les réseaux sociaux dont les usagers sont moins conscients des risques en terme de sécurité”, résume Laurent Heslault, directeur des stratégies de sécurité à Symantec France, cité dans le communiqué.
“Avant, l’écran devenait tout bleu ou la machine plantait, signe d’une infection. Mais les méthodes des cybercriminels ont évolué de façon à éviter toute détection aussi longtemps que possible”, ajoute-il.
Symantec souligne également le fait que 40% des internautes français n’ont pas recours à des mots de passe “sophistiqués” ou ne les changent pas régulièrement. “Et plus d’un tiers ne vérifie pas la présence du +cadenas+ (petit symbole de sécurité) dans le navigateur des sites visités avant de saisir des données sensibles”, selon le rapport.
Pour cette étude mondiale, Symantec a interrogé 13.000 internautes résidant dans 24 pays. Cinq cents personnes ont été interviewées en France.