épublicain à la présidentielle américaine, Mitt Romney, le 1er septembre 2012 à Jacksonville, en Floride (Photo : Justin Sullivan) |
[06/09/2012 06:16:57] CHARLOTTE (Etats-Unis) (AFP) Une enquête a été ouverte sur un possible vol de données fiscales du candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney, a indiqué mercredi à l’AFP un porte-parole du Secret Service, la police fédérale américaine chargée de la protection des hautes personnalités.
“Je peux confirmer que nous avons ouvert une enquête au sujet de cet incident”, a confirmé George Ogilvie, porte-parole du Secret Service –également compétent en matière de fraude–, après que la société de comptabilité PricewaterhouseCoopers (PWC) eut dit coopérer avec une telle investigation.
L’affaire a été déclenchée par la mise en ligne sur le site internet de partage de données “Pastebin” d’une demande de rançon par un inconnu, affirmant avoir pénétré dans des locaux de PWC au Tennessee (sud) et avoir subtilisé des données fiscales de M. Romney et de son épouse depuis un serveur informatique.
Le message réclame le versement par PWC une rançon d’un million de dollars avant le 28 septembre, faute de quoi les données seraient rendues publiques via des médias. Mais il propose aussi aux personnes intéressées par ces données de verser la même somme pour les récupérer.
Dans un message sur son compte Twitter, PWC a affirmé “coopérer avec le Secret Service” et assuré qu'”à l’heure actuelle, il n’y a pas de preuves d’accès non autorisé à nos données”.
La question des feuilles d’impôt de M. Romney constitue l’une des grandes controverses de la campagne en vue de l’élection présidentielle du 6 novembre. Le candidat républicain a jusqu’ici fait la sourde oreille aux appels du camp du président démocrate sortant Barack Obama à dévoiler davantage les détails de ses revenus.
M. Romney, un ancien entrepreneur multimillionnaire, a jusqu’ici publié sa feuille d’impôts pour l’année 2010 et promis de faire de même au titre de 2011.
Il a opposé une fin de non-recevoir à l’équipe Obama qui l’enjoignait de présenter, au nom de la transparence, des documents couvrant les cinq dernières années, alors que sa feuille d’impôts de 2010 montre des investissements dans plusieurs paradis fiscaux et mentionne un compte en Suisse, fermé depuis, au nom de son épouse Ann.