étrangères, Jose Manuel Garcia Margallo, à Madrid le 20 juillet 2012 (Photo : Pierre-Philippe Marcou) |
[06/09/2012 08:47:04] MADRID (AFP) Face à la crise de la dette touchant l’Espagne, seule la Banque centrale européenne (BCE) “peut éteindre l’incendie”, a affirmé jeudi le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel García-Margallo, avant une réunion très attendue de l’institution de Francfort.
“Il faut convaincre les Allemands qu’il faut faire deux choses: premièrement, il faut trouver une solution de manière urgente au problème des économies dites périphériques: Grèce, Portugal, Irlande, Italie et Espagne. Et seule la Banque centrale (européenne, ndlr) peut éteindre l’incendie”, a affirmé M. Margallo, sur la radio Onda Cero.
“En second lieu, il faut établir une architecture de l’Union européenne qui soit durable, en finir avec cette incertitude” sur la viabilité de la zone euro, qui affecte l’Espagne, en butte à des difficultés grandissantes pour de financer sur les marchés en raison de taux d’emprunt très élevés.
“Cela signifie avancer vers une union bancaire, vers une union budgétaire, l’union économique et l’union politique”, a répété le ministre.
Les regards sont une nouvelle fois braqués jeudi sur la BCE, dont marchés et responsables politiques européens attendent qu’elle dévoile les actions qu’elle compte entreprendre pour sauvegarder la zone euro. La BCE pourrait annoncer une reprise de ses achats de dette de pays en difficultés.
L’Espagne attend également beaucoup de la venue de la chancelière allemande Angela Merkel jeudi.
Lors de cette rencontre, “nous allons dire que tout va très bien mais à moyen terme, nous devons nous financer”, a reconnu jeudi M. Margallo, “et c’est la BCE qui a l’argent”.
Et l’Allemagne “comprendra que c’est quelque chose qui nous affecte tous, c’est comme le Titanic: si nous coulons ici, tout le monde coule, y compris les passagers de première classe”.
Madrid est le candidat le plus pressenti à un plan d’aide global, après avoir déjà obtenu une promesse d’aide de la zone euro de 100 milliards d’euros pour recapitaliser ses banques.
Mais le pays espère éviter de se voir imposer de nouvelles conditions après avoir déjà annoncé un plan drastique visant à récupérer 102 milliards d’euros, entre économies et coupes budgétaires, d’ici à fin 2014 afin de réduire son déficit.