«Bien que la Tunisie soit confrontée à un certain nombre de défis dans son contexte économique actuel, la transition présente pour le pays une occasion unique de mettre en place des réformes à même de créer un climat propice à l’initiative privée et aux affaires». C’est un rapport intitulé «Tunisie:défis économiques et sociaux post révolution» élaboré par la Banque africaine de développement (BAD) qui l’affirme.
Ce document, rendu public en août dernier, préconise plusieurs recommandations, sur les court et moyen termes, devant aider le pays à concrétiser les objectifs de développement souhaités.
Il s’agit, tout d’abord, de promouvoir l’intégration régionale en vue de diversifier les partenaires commerciaux de la Tunisie. Car la BAD estime qu’«il existe une vaste opportunité de développement d’un commerce régional entre les pays du Maghreb qui sont les partenaires naturels de la Tunisie, d’autant que le potentiel d’expansion des exportations tunisiennes sur ces marchés est élevé».
L’institution financière africaine suggère également de promouvoir une culture de l’entrepreunariat et de privilégier les incitations pour les activités liées à l’innovation. Pour la BAD, «l’adoption de mesures d’encouragement aux entreprises entrepreneuriales et innovantes rendra la Tunisie plus attrayante pour les entrepreneurs et IDE axés sur l’innovation». Dans ce même contexte, le document de la BAD estime nécessaire la simplification des procédures et la promotion d’activités de recherche, pilotées par le secteur privé, sont à même d’encourager la mise en œuvre d’activités de R&D plus adaptées aux besoins de l’économie tunisienne.
La 3ème recommandation de la BAD concerne, à l’instar de la Banque mondiale, la libéralisation des secteurs de services, notamment les TIC, le transport, la logistique et la distribution. En effet, les experts de la Banque soulignent que «le développement des exportations de ces services pourrait générer des effets importants sur la croissance et l’emploi».
La dernière recommandation de la BAD a trait au développement d’un tourisme à plus forte valeur ajoutée à travers l’amélioration et la diversification des produits touristiques, en plus de la conclusion de l’accord «open sky» avec l’Union européenne. «A court terme, la Tunisie a besoin de rassurer les touristes potentiels que le pays a renoué avec la stabilité politique», précise le document.
WMC/TAP