à Paris (Photo : Ana Arevalo) |
[06/09/2012 10:40:38] PARIS (AFP) B&You, la marque à bas prix vendue sur internet de Bouygues Telecom, lance à partir du 10 septembre une offre de cartes prépayées à durée illimitée et à des tarifs “les moins chers du marché”, alors que ce marché est fortement attaqué par les forfaits à 2 euros de Free Mobile.
“Le principal frein au marché des cartes prépayées, c’est que les recharges sont soumises à une durée de validité”, a expliqué la directrice de B&You, Caroline Lehericey, lors d’une conférence de presse.
“B&You a souhaité faire voler en éclat cette contrainte avec la seule carte prépayée sans durée de validité, apportant une liberté totale” au client, et avec “les tarifs les moins chers du marché”, a-t-elle affirmé.
L’achat de la carte sim se fait exclusivement sur le site de B&You, au tarif de 4,99 euros, puis les recharges sont disponibles dans quelques 50.000 points de vente en France avec un tarif unique de 10 centimes la minute voix, 5 centimes le SMS et 5 centimes le mégaoctet.
La seule contrainte d’utilisation est de montrer une fois par an que la carte est active en émettant un appel, un SMS ou en utilisant 1 kilo-octet de data mobile.
Selon les chiffres de l’autorité des télécoms, l’Arcep, les offres prépayées représentaient 18,3 millions de cartes sim au 30 juin 2012, contre 52 millions de cartes sim postpayé, c’est à dire avec abonnement.
Ce marché est en légère régression du fait notamment de l’arrivée d’un quatrième opérateur, Free Mobile, qui a proposé un forfait à deux euros par mois pour 60 minutes d’appel et 60 SMS par mois.
“En terme de ventes c’est un marché assez stable, qui représente deux milliards d’euros par an”, a cependant indiqué le directeur du digital chez Bouygues Telecom, Benoît Torloting, assurant que “c’est un type d’usage qui n’a pas vocation à disparaître”.
Selon l’opérateur, un utilisateur mobile sur quatre en France a choisi une carte prépayée plutôt qu’un forfait.
Le client type est plutôt un petit consommateur qui a choisi la carte prépayée car il ne veut pas d’engagement et ne souhaite pas, ou ne peut pas, payer par prélèvement automatique sur son compte en banque. Il souhaite également maîtriser son budget, et avoir une solution adaptée à sa consommation irrégulière, a-t-il expliqué.