“Cloud” français : après SFR/Bull, l’alliance Orange/Thales sort du bois

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ût 2012 du logo de Thalès à Toulouse (Photo : Pascal Pavani)

[06/09/2012 12:27:00] PARIS (AFP) Les groupes Orange et Thales ont dévoilé jeudi le nom de leur co-entreprise dédiée à l’informatique “en nuage”, Cloudwatt, 48h après le lancement commercial de l’offre concurrente portée par Bull et SFR afin de stocker en France les données informatiques sensibles nationales.

Dans un communiqué commun, l’opérateur Orange et le groupe d’électronique de défense Thalès annoncent avoir “obtenu les autorisations réglementaires” pour “entrer dans la phase opérationnelle”.

Aucun détail n’est dévoilé concernant la date du lancement commercial, la stratégie ou la feuille de route de Cloudwatt, qui “seront présentées très prochainement”.

La nouvelle société bénéficie d’un financement total de 225 millions d’euros. Orange possède 44,4% du capital, Thales 22,2% et la Caisse des dépôts 33,3%, pour le compte de l’Etat dans le cadre des investissements d’avenir.

Orange et Thales ont confirmé dans leur communiqué la nomination à la tête du groupe de Patrick Starck, ex-directeur général Europe du groupe CA Technologies, déjà fortement pressenti à ce poste.

“Cloudwatt va désormais pouvoir jouer pleinement son rôle de partenaire de confiance, catalyseur de croissance pour toutes les entreprises du pays quelle que soit leur taille”, a déclaré M. Starck, cité dans le communiqué.

Mercredi, le consortium Bull/SFR a pris de vitesse ses concurrents en annonçant le lancement commercial de son offre de “cloud computing”, baptisée Numergy.

L’informatique “en nuage” ou “cloud computing” permet de gérer à travers le web des données informatiques stockées dans des serveurs distants.

Alors que les géants informatiques Cisco, IBM, Microsoft, Google ou Amazon investissent depuis des années des milliards de dollars dans le “cloud”, l’émergence simultanée de deux projets français, garantissant un stockage des données sur le sol national, s’est faite au forceps.

Un projet initial, baptisé “Andromède”, avait capoté en décembre 2011 à la suite de la défection d’un membre fondateur du consortium, Dassault Systèmes, parti fonder un projet concurrent avec l’opérateur SFR avant de jeter l’éponge.

L’Etat, qui devait au départ injecter 135 millions dans “Andromède”, a finalement décidé en mai de financer à parts égales (75 millions) le projet porté par Orange/Thales, et celui monté par SFR (Vivendi) avec Bull.