énérale, prise le 09 décembre 2011 à Paris (Photo : Pierre Verdy) |
[06/09/2012 12:41:01] PARIS (AFP) Les salariés des très petites entreprises, qui sont appelés à voter fin novembre pour un syndicat de leur choix, souhaitent en majorité bénéficier d’avantages comme des chèques déjeuner et une mutuelle et estiment leur salaire inférieur à ce qu’il devrait être, selon une enquête Harris Interactive, publiée par la CGT.
65% des salariés interrogés déclarent ne pas bénéficier de droits sociaux (mutuelle d’entreprise, chèque déjeuner) et 77% estiment important d’en profiter. 80% ne disposent pas d’instances inter-entreprises proposant des avantages, comme la réduction sur les voyages.
Par ailleurs, une majorité des salariés (69%) jugent que leur salaire “est inférieur à ce qu’ils devraient avoir”. 49% ne s’estiment pas bien payés et 52% affirment ne pas évoluer dans leur carrière. En revanche, à 69% ils estiment avoir un emploi stable, sans précarité.
86% se déclarent satisfaits de leur métier, mais pour 54% leur profession est dévalorisée dans la société française. L’enquête a été réalisée en ligne du 20 au 30 juillet auprès de 1.039 personnes représentatives des salariés d’entreprises de moins de 11 salariés, selon la méthode des quotas.
Ces réponses, estime la CGT, “mettent en évidence une forte aspiration” de ces salariés “à voir leur travail reconnu et sécurisé au même titre que pour l’ensemble du monde du travail”.
La CGT, qui mène campagne pour cette élection, rappelle qu’actuellement “privés de tout droit de représentation”, ces salariés pourront, pour “la première fois” exprimer leurs attentes “en désignant des organisations syndicales qui les représenteront lors des négociations nationales”.
Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly affirmait aussi jeudi le souhait de son syndicat de “négocier au niveau des branches” la possibilité pour ces salariés de bénéficier de “chèques vacances, de tickets restaurant ou d’une complémentaire santé”.
Les quelque 4,6 millions de salariés des entreprises de moins de 11 salariés sont appelés à voter du 28 novembre au 12 décembre, pour un syndicat. Ce scrutin contribuera à mesurer l’audience des organisations de salariés.