La Chambre syndicale nationale des industries laitières, relevant de l’UTICA, a appelé, jeudi 6 septembre, le gouvernement à hâter la révision des prix du lait au niveau de la transformation, exprimant au passage son soutien aux revendications “légitimes et urgentes” des producteurs du lait.
Dans un document, la Chambre indique que cette révision est devenue “indispensable” au vu de l’augmentation des coûts de l’énergie, de l’emballage, des charges sociales (logement…) et du taux de change.
Réunis à Tunis mercredi 5 courant, les membres de la chambre syndicale ont souligné la nécessité de mettre en application l’augmentation agréée concernant la prime de collecte, relevant également que la révision des prix vise à préserver la productivité et la pérennité de la filière laitière, une branche au poids socio-économique important et dont la situation actuelle est “grave”.
Ils affirement avoir étudié et constaté les difficultés économiques rencontrées par les professionnels sur les plans de production, de fabrication et de collecte, appelant tous les intervenants à oeuvrer pour identifier les solutions structurelles adéquates pour préserver le secteur laitier.
A noter qu’en Tunisie, la brache laitière représente 9% de la production agricole, 25% de la production animale et 8% des industries alimentaires. Elle constitue une source de revenu pour environ 211 mille éleveurs dont une majorité de petits éleveurs.
Il faut également rappeler que le Syndicat tunisien des agriculteurs avait appelé, mardi dernier, toutes ses structures et adhérents, dans les différentes régions, à tenir, à la fin de la semaine, des sit-in dans les chefs lieux des gouvernorats afin de revendiquer l’accélération de l’augmentation du prix de référence garanti du lait à la production.
Il avait exprimé son inquiétude quant à la crise que vivent les agriculteurs, en général, et les éleveurs, en particulier, en raison de l’augmentation continue et répétée du coût de production du lait sans pour autant augmenter le prix de référence garanti du lait à la production qui remonte à 2010.
Le syndicat s’est indigné de la “position négative” du gouvernement “qui n’a pas encore réglé ce dossier malgré les annonces officielles de majoration du prix du lait à la production”.
WMC / TAP