ège de la BCE à Francfort (Photo : Johannes Eisele) |
[08/09/2012 07:47:11] PARIS (AFP) La zone euro doit poursuivre son désendettement mais le soutien de la Banque centrale européenne ne suffira pas à résoudre la crise et “le plus important” maintenant est “d’avoir des politiques de croissance”, a estimé samedi Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE.
“Dans la situation où est la zone euro, ce qui est le plus important est d’avoir des politiques de croissance qui permettent de recréer des perspectives d’intégration des marchés, des perspectives de sortie de crise”, a-t-il déclaré sur France Inter.
Les mesures de soutien à la zone euro annoncées jeudi par le président de la BCE marquent “une contribution importante”, “mais ça ne résout qu’une partie de la crise et certainement pas tous (ses) aspects”, a souligné Benoît Coeuré.
“Ce n’est pas la fin de la crise parce que ce n’est pas à la BCE de résoudre toutes les dimensions de la crise”, a-t-il fait valoir.
Selon Benoît Coeuré, “une intervention de la BCE ne peut marcher que si les pays sont sur le chemin qui leur ramène la croissance et qui leur permet de se désendetter et ça, la BCE ne peut pas le faire à leur place”. “Il faut continuer le désendettement, c’est malheureusement un impératif parce que cette crise est une crise de la dette (…). C’est la condition du retour de la croissance mais il faut évidemment en parallèle et en soutien des politiques de soutien à la croissance”, a-t-il insisté.
“La mise en oeuvre de ces politiques de croissance est très importante”, a-t-il ajouté.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a annoncé jeudi une série de mesures exceptionnelles pour enrayer la crise de la zone euro, incluant notamment un programme illimité de rachat de dette des pays ayant du mal à se financer sur les marchés, comme l’Espagne et l’Italie.