Une
table ronde a été organisée, lundi 10 septembre à Tunis, sur la réforme du Haut
comité des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (HCDHLF); une
rencontre consultative qui se veut une occasion pour dessiner les contours d’un
nouveau comité qui répond aux critères de l’indépendance, de la transparence et
de la objectivité et défend réellement les droits de l’Homme en Tunisie. C’est
ce qu’a relevé le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice
transitionnelle, Samir Dilou, à l’ouverture de la table ronde.
A cette occasion, il a qualifié de “façade” le rôle joué par le HCDHLF sous
l’ancien régime qui, a-t-il dit, a dépouillé ce comité de sa «fonction de
médiateur». M. Dilou affirme que «cette structure doit être indépendante dans sa
direction et sa composition du pouvoir exécutif».
De son côté, Samir Ben Amor, conseiller juridique du président de la République
provisoire, a souligné la nécessité impérieuse de réviser les prérogatives et la
composition de ce comité, de manière à le mettre en phase avec les standards
internationaux en matière des droits de l’Homme, plus particulièrement avec les
principes de Paris.
Quant au secrétaire général d’Amnistie Internationale (Bureau de Tunis), Zouheir Makhlouf, il a critiqué cette rencontre de concertation avec le gouvernement qui
constitue, selon lui, «un leurre pour induire l’opinion publique en erreur».
WMC/TAP