Carrefour Market : un projet de cession de magasins inquiète les syndicats

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é, le 15 juin 2011 à Lille (Photo : Philippe Huguen)

[11/09/2012 11:51:21] PARIS (AFP) Les syndicats CGT et CFDT de Carrefour ont affirmé mardi que le numéro deux mondial de la distribution s’apprêtait à céder des magasins Carrefour Market, s’alarmant de cette perspective alors que le groupe vient d’annoncer la suppression de 500 à 600 postes administratifs.

“C’est un signal d’alarme, c’est la première fois que Carrefour décide de vendre à une autre enseigne. Carrefour a besoin de cash et on se demande s’ils ne sont pas prêts à tout”, a dit à l’AFP Franck Dutertre, délégué CFDT.

Un comité central d’entreprise (CCE) est prévu ce mardi à Massy (Essonne) à 14H30 avec comme point à l’ordre du jour : “projet d’intégration et cession de magasins à une autre enseigne”, selon le syndicaliste. Il concerne les régions Nord et Ouest de la France, soit près de 4.000 salariés.

Contactée par l’AFP, la direction du groupe “confirme la tenue d’un CCE aujourd’hui concernant un projet d’acquisition et de cession de magasins avec une autre enseigne”, “sans plus de commentaires”.

M. Dutertre explique qu’en cinq ans en France, près de 25% des 1.000 magasins Carrefour Market, dits “intégrés” au groupe, sont passés en franchise. Il cite l’exemple de la région Nord qui, en 2007, comptait “plus de 110 magasins intégrés” et n’en a plus aujourd’hui que 89.

“Les salariés, encadrement compris, sont très inquiets et s’interrogent de plus en plus sur l’avenir de l’entreprise. Ils ont l’impression qu’on s’occupe de redresser Carrefour au détriment de Carrefour Market”, a affirmé le syndicaliste.

“D’après les éléments que nous avons, le projet de cession concernerait une dizaine de magasins, soit 250 à 300 salariés”, a estimé Laurent Lamaury, délégué CGT. Un magasin Carrefour Market compte environ 25 à 30 salariés, selon le syndicaliste.

Fin août, le nouveau PDG du premier employeur privé de France, Georges Plassat, avait décrété “la chasse aux gaspillages”, mais n’avait pas dévoilé de détails sur sa stratégie financière au lendemain de l’annonce d’un plan de départs volontaires dans les sièges.

Le groupe de distribution qui compte 412.000 collaborateurs dans le monde, dont 115.000 en France, a vu son bénéfice net chuter de