Après avoir eu vent de la volonté de Qatar Telecom (Qtel) d’acquérir la totalité du capital du koweïtien Wataniya Telecom, l’État algérien, le propriétaire actuel de Nedjma, aurait aussitôt réagi par la voie de son ministre des Finances, Karim Djoudi, en brandissant “son droit de préemption“, selon nos confrères de Jeune Afrique. A noter au passage que Nedjma, au 1er semestre 2012, compte 8,55 millions d’abonnés et a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 813,3 millions de dollars contre 621,1 millions de dollars en 2010.
M. Djoudi aurait déclaré lundi 10 septembre que «si Qtel rachète totalement Wataniya, donc il y a changement d’actionnariat, et s’il y a un changement d’actionnariat, il y a une règle qui s’applique c’est le 49/51%».
Et la même source de rappeler que «Qtel, qui détient déjà 52,5% de capital de Wataniya, veut acquérir la totalité de ce groupe koweitien des télécommunications. La règle de préemption a été introduite en 2009, au même moment que la règle dite des 51/49 qui oblige les intérêts algériens à prendre la majorité dans les projets d’investissements impliquant des étrangers».
Alors, se dirige-t-on vers un secteur télécoms algérien dominé par l’Etat algérien? Il ne fait pas de doute pour le site web de Jeune Afrique (www.economie.jeuneafrique.com), qui écrit, notamment, qu’avec la reprise éventuelle de Nedjma par l’État algérien, «ce dernier accentuerait son emprise sur le secteur“, étant donné que “l’Algérie… détient déjà Algérie Télécom“.
Il faut rappeler que l’Etat algérien a déjà usé de son droit de préemption dans le dossier Djezzy, la filiale algérienne d’Orascom Telecom. Sachant que le sort de Djezzy, premier opérateur de téléphonie mobile du pays (16 millions d’abonnés), n’est toujours pas tranché.