Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Touhami Abdouli, a déclaré à Berlin, alors qu’il prenait part à un Conseil interministériel tuniso-allemand, que «l’Allemagne est sur la voie de devenir le premier partenaire européen de la Tunisie». Et d’ajouter, en guise d’explication: «Contrairement à la France, premier partenaire actuel de la Tunisie, l’Allemagne a réagi avec la révolution tunisienne comme étant un événement exceptionnel. De surcroît, elle est disposée à développer ses relations économiques et ses investissements en Tunisie».
Cette comparaison d’Abdouli prouve encore une fois de la maladresse de nos gouvernants actuels. Car, on ne devient pas d’un jour à l’autre premier partenaire économique d’un pays. Mais bon, on ne sait qu’est-ce qu’il entend par “partenaire économique”.
A l’instar d’autres membres du gouvernement, M. Abdouli affirme que la France entretient, jusqu’à présent, des «relations traditionnelles avec la Tunisie». Ca faire rire… sans doute même la secrétaire d`Etat allemande aux Affaires étrangères, Emily Haber, qui a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le processus de transition démocratique en Tunisie et à mettre à sa disposition l’expertise allemande nécessaire dans tous les secteurs.
Selon elle, “les responsables allemands ne se sont jamais lancés dans un marathon de concertations et de visites en Tunisie aussi important que celui mené depuis la révolution… Cet effort s’est concrétisé par la conversion d’une première tranche de 30 millions d’euros (environ 60 millions de dinars tunisiens) de dettes tunisiennes en projets de développement dans les régions les plus défavorisées”, décidée par l’Allemagne en mai 2011.
WMC / TAP