EADS plonge en bourse au lendemain de l’annonce du projet de fusion avec BAE

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à Paris le 9 mars 2010 (Photo : Eric Piermont)

[13/09/2012 07:39:02] PARIS (AFP) Le titre EADS plongeait de près de 9% jeudi matin à la Bourse de Paris, et perdait plus de 4% à Londres, au lendemain de l’annonce d’un projet de fusion entre le groupe européen d’aéronautique et de défense et son concurrent britannique BAE Systems.

A 09H06 (07H06 GMT), l’action cédait à Paris 8,93% à 25,50 euros dans un marché quasi-stable (-0,16%). La banque américaine Citigroup a abaissé sa recommandation sur le titre, mettant en avant les risques liés à cette opération qui créerait le numéro 1 mondial de l’aéronautique loin devant l’américain Boeing.

A Londres, BAE, qui avait bondi de 7,39% mercredi grâce à l’annonce de ce projet, chutait de 4,32% à 347,9 pence jeudi vers 07H15 GMT, après avoir cédé jusqu’à 8% durant quelques instants, dans un marché à l’équilibre.

Après des fuites dans la presse, EADS et BAE Systems ont dévoilé mercredi être en discussions en vue d’une fusion qui créerait le numéro 1 mondial de l’aéronautique loin devant l’américain Boeing.

Selon les discussions en cours entre les deux groupes, le nouvel ensemble serait détenu à 60% par les actionnaires d’EADS et à 40% par ceux de BAE.

Au lendemain de cette annonce, Citigroup a abaissé sa recommandation sur le titre, mettant en avant les risques liés à cette opération.

“Nous pensons que les synergies pourraient être difficiles à concrétiser pour le nouvel ensemble, vu notamment la nécessité de séparer certaines activités sensibles”, estiment les analystes de la banque américaine.

“Le défi sera difficile à relever pour le nouvel ensemble afin que ce dernier parvienne à décrocher des contrats avec la Défense américaine”, face à son concurrent Boeing, ajoutent-ils.

Citigroup met aussi en avant d’éventuels obstacles politiques.

Le fait que l’Etat britannique dispose d’une action préférentielle de type “golden share” dans le britannique BAE et le fait qu’EADS dispose de filiales en France, Espagne et Allemagne pourraient retarder le processus de fusion, selon la banque.

L’action EADS avait déjà cédé mercredi 5,63%, à 28 euros à la Bourse de Paris après la publication d’informations de presse évoquant des discussions avec BAE. Ces informations ont été confirmées par les deux groupes peu après la clôture des marchés européens.