Doit-on confondre “liberté d’expression“ et “injures ou insultes“? Pour les journalistes ou ceux qui se déclarent comme tels devraient méditer longtemps avant de se lancer sur ce terrain… parfois trop glissant.
On ne va pas aller loin. Le journal français Libération vient d’en faire l’amère expérience. En effet, lemonde.fr rapporte que «Libération commence à se mordre les doigts d’avoir consacré, lundi 10 septembre, sa Une à Bernard Arnault, sur laquelle le patron de LVMH était représenté tenant une valise avec ce titre “Casse-toi riche con!”». Et d’ajoure: «… La régie du quotidien a très peu apprécié de ne pas avoir été prévenue de cette décision éditoriale. Elle ne peut que constater aujourd’hui l’ampleur des dégâts».
Les conséquences en termes de publicité n’auraient pas tardé. «… les différentes sociétés dépendant du groupe LVMH ont fait savoir qu’elles retiraient leurs opérations publicitaires prévues d’ici à la fin de l’année…». Le manque à gagner s’élèverait à 150.000 d’euros pour le quotidien. Mais encore, des sources internes du journal évaluent à plus de 700.000 euros le “préjudice“ causé par cette audace… Et ce ne sont pas les bonds de 27% des ventes du numéro qui combleront ce gap.
D’ailleurs, selon toute vraisemblance, il faut s’attendre dans les prochains jours des démissions au sein de journal, car par les temps qui courent, austérité par-ci, crise économique et financière par-là, des moments sombres s’annoncent pour le quotidien.
Regardez, cet exemple se passe en Europe, en Occident, où la liberté d’expression est établie depuis plusieurs décennies. Tout ceci en tout cas pour souligner que la liberté d’expression est une notion somme toute relative. Il ne faut jamais se leurrer.
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