Les syndicats de base de la Télévision tunisienne ont catégoriquement rejeté ce qu’ils ont qualifié de “tentatives d’implication de l’établissement dans les tiraillements politiques”, appelant le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à cesser de semer la discorde entre les journalistes et le secteur entier.
Dans un communiqué rendu public jeudi, les syndicats ont appelé à ne pas instrumentaliser le travail journalistique à des fins politiques. En réponse à un communiqué de la SNJT, signé par les structures de l’organisation ouvrière et le gouvernement, en date du 12 septembre, les syndicats de base de la télévision appellent ses journalistes à mettre à profit les avantages de l’accord signé avec le gouvernement en termes de garantie d’indépendance de la ligne éditoriale de l’établissement, imputant aux journalistes l’entière responsabilité des répuercussions pouvant découler de leur non application des mesures qu’ils avaient revendiquées auaparavant.
“Les journalistes ont participé aux négociations officielles engagées avec le gouvernement à travers le syndicat de base des journalistes”, ont poursuivi les syndicats dans leur communiqué, ajoutant que la motion professionnelle a comporté dans son 3ème point toutes les demandes approuvées par les journalistes du service du journal télévisé.
Ils ont démenti, dans ce contexte, les informations publiées dans le communiqué du SNJT et relatives à la mise en place d’un comité de rédaction commu pour les services du journal télévisé, indiquant qu’il était préférable de s’assurer et de vérifier avant d’émettre des jugements et de publier des communiqués”.
L’élaboration de la motion professionnelle a été préparée lors d’une réunion, tenue le 22 août, en collaboration avec la section du SNJT au sein de l’établissement, précise encore le communiqué.
Le Bureau exécutif du SNJT avait rendu public, jeudi, un communiqué dans lequel il “affirme son désengagement de l’accord conclu entre le gouvernement les syndicats de base de l’Etablissement de la télévision tunisienne”, invitant les journalistes “à ne pas s’impliquer dans de tels accords qui ne répondent pas au minimum requis convenu avec toutes les structures professionnelles.
Le syndicat a critiqué “l’exclusion des journalistes et de leur syndicat” dans les négociations de cet accord”, ce qui a “abaissé le seuil des revendications de principe relatives essentiellement aux nominations et à la liberté de presse, d’expression et de création”.
WMC / TAP