élie Filippetti, le 17 ami 2012 à Paris (Photo : Lionel Bonaventure) |
[14/09/2012 16:27:06] PARIS (AFP) L’Hadopi ne dispose que d’outils “particulièrement rigides et limités” pour encourager à l’offre légale et ne “porte aucunement la responsabilité” de cet état de fait, a réagi vendredi l’autorité administrative après les critiques de la ministre de la Culture.
“L’action de l’institution ne peut être évaluée qu’au regard des missions et outils qui lui ont été confiés par le législateur”, affirme la présidente de l’Hadopi, Marie-Françoise Marais.
“En matière d’encouragement à l’offre légale, ces outils sont particulièrement rigides et limités. La haute autorité n’en porte aucunement la responsabilité et ne peut en être rendue comptable”, ajoute-t-elle.
La présidente rappelle que l’Hadopi a décerné à 62 plateformes un label certifiant que leur offre été légale, au terme “d’un travail considérable”.
Chargée d’assurer le suivi des 13 engagements pour la musique en ligne pris par la filière et les plateformes internet, l’institution “n’a pas ménagé ses efforts dans la médiation entre les ayants droit et les plateformes de diffusion, permettant de résoudre un certain nombre de difficultés qui faisaient obstacle au développement des offres musicales en ligne”, poursuit-elle.
En marge d’un déplacement à Metz vendredi, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a réitéré ses vives critiques à l’encontre de l’autorité administrative chargée de lutter contre le téléchargement illégal.
Alors qu’un internaute a pour la première fois été condamné jeudi à Belfort à 150 euros d’amende pour avoir téléchargé illégalement de la musique, la ministre a estimé qu’il y avait une “disproportion entre les moyens énormes de l’Hadopi et le résultat concret”.
“La solution, c’est l’offre légale, par abonnement, avec un choix large, des catalogues variés. Or, là dessus, Hadopi n’a pas fait son travail, n’a pas rempli sa mission, c’est-à-dire contribuer au développement de l’offre légale”, a insisté Mme Filippetti.