«Il est temps de booster l’édification économique du Maghreb arabe, région qui regorge de ressources naturelles et humaines en plus d’un positionnement stratégique, l’habilitant à jouer un rôle de premier plan dans la réalisation des équilibres régionaux et mondiaux». C’est Moncef Marzouki, le président de la République, qui s’exprimait ainsi à l’ouverture d’un workshop, organisé en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD), sur «l’intégration économique régionale et son rôle dans la libéralisation du potentiel du Maghreb arabe».
A l’instar des économistes, Marzouki a indiqué que le coût du non Maghreb coûte 2 points du PIB maghrébin. Il a fait état de l’existence, aujourd’hui, de ce qu’il a appelé “un nouveau souffle” qui anime la classe dirigeante maghrébine, d’autant que tous les dirigeants souhaitent accélérer l’édification de l’Union du Maghreb arabe(UMA)».
Le dirigeant tunisien a souligné que «les dirigeants des cinq pays maghrébins ont convenu cette année de réactiver les différentes structures de l’Union et de se réunir en Tunisie, avant fin 2012, pour relancer un projet qui a connu un grand retard de réalisation».
Il estime que la consolidation de la coopération régionale, la promotion de l’intégration économique du Maghreb arabe, la réalisation de projets mixtes en plus de la mise en réseau des ressources humaines, sont autant de pistes à suivre, à l’avenir, pour résoudre les problèmes du chômage, de la pauvreté, de l’immigration, de la sécurité alimentaire, de l’énergie, de l’eau et de la désertification.
Selon lui, la situation économique mondiale actuelle, plus particulièrement les difficultés que l’Europe connaît, est de nature à inciter à la consolidation de la coopération maghrébine pour stimuler les investissements, améliorer la productivité, consolider les niveaux de croissance économique et renforcer la résilience de la région face aux chocs exogènes.
Dans son allocution, M. Marzouki recommande de mettre en place un plan d’action visant le cadrage des domaines de partenariat, le parachèvement des travaux d’aménagement de l’autoroute maghrébine, la consolidation du transport maritime et aérien, en plus du développement des grands projets mixtes dans les secteurs des énergies renouvelables. Mais aussi de mettre au point une stratégie cohérente pour la réalisation de l’autosuffisance maghrébine et la promotion du tourisme, et de mettre sur les rails le projet de la banque maghrébine pour l’investissement et le commerce extérieur.