ût 2012 à Madrid (Photo : Dominique Faget) |
[15/09/2012 06:47:24] MADRID (AFP) Venues de toute l’Espagne, des dizaines de milliers de personnes sont attendues samedi à Madrid pour manifester contre la rigueur historique imposée par le gouvernement, au moment où le pays tente de redresser ses comptes et d’éviter un sauvetage global.
Sous le mot d’ordre “Ils ruinent le pays. Il faut qu’ils paient” ou “Ils veulent ruiner le pays. Il faut l’empêcher”, plusieurs marches, dont une du mouvement des indignés, doivent converger à midi (10H00 GMT) dans le centre de Madrid, sur la place Colon.
La manifestation s’annonce multicolore: un cortège vert des enseignants, parents et élèves pour la défense de l’éducation, un autre blanc réunissant les services de santé, un défilé orange pour les personnes dépendantes et âgées, une marche noire pour les employés des administrations publiques.
“Plus de mille bus sont attendus pour cette manifestation qui sera massive”, a affirmé à l’AFP Fernando Navarro, un porte-parole de l’UGT, principal syndicat du pays avec la CCOO, qui appellent à ce rassemblement aux côtés de quelque 150 autres organisations réunies dans un “sommet social”.
La préfecture de Madrid évoque “entre 1.000 et 1.500” bus.
C’est la première grande journée nationale de protestation depuis celle du 19 juillet, où des centaines de milliers de personnes avaient battu le pavé à Madrid, pour crier leur colère contre les coupes qui touchent particulièrement l’éducation et la santé, dans un pays où un actif sur quatre est au chômage. Le chef du gouvernement de droite, Mariano Rajoy, pris en tenailles entre le mécontentement social et son engagement à réduire le déficit public, de 8,9% en 2011 à 6,3% cette année, a annoncé depuis que les efforts se poursuivraient, avec un total de 102 milliards d’économies d’ici à fin 2014.
Les organisateurs soutiennent que les efforts de réduction du déficit, avec notamment une hausse de la TVA, sont injustement concentrés sur les classes populaires et exigent un référendum sur cette politique. “Il n’est pas inévitable que les marchés nous gouvernent, qu’il y ait un sauvetage de l’économie espagnole, avec les effets que l’on connaît, comme en Grèce, au Portugal et en Irlande” d’appauvrissement de la population dans un contexte de récession, a assuré vendredi le secrétaire général de CCOO, Ignacio Toxo.