à Phnom Penh (Photo : Hoang Dinh Nam) |
[17/09/2012 11:40:13] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a proposé lundi d’offrir à la Birmanie un régime de préférences commerciales en réponse aux récents efforts des autorités birmanes en vue d’améliorer le climat politique, économique et social dans le pays.
Cette proposition, qui prévoit l’abolition des barrières douanières et des quotas pour tous les produits exportés vers l’UE à l’exception des armes et des munitions, doit encore obtenir l’aval du Parlement européen et des 27 gouvernements de l’UE.
“Après de nombreuses années d’isolement international, l’UE estime que (…) le moment est venu pour l’Europe d’ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec ce pays”, précise la Commission européenne dans un communiqué.
La Commission “est d’avis qu’en dépit des nombreuses contraintes structurelles auxquelles le pays continue de faire face, la Birmanie devrait connaître une hausse de ses exportation dans le cadre du régime commercial préférentiel +Tout sauf les armes+”, précise-t-elle.
Selon le commissaire au commerce Karel De Gucht, “les échanges commerciaux sont fondamentaux pour soutenir la stabilité politique”, tout en soulignant que l’Europe continuerait “à encourager des progrès en Birmanie sur tous les fronts”.
En avril, l’UE avait décidé de suspendre, en réponse aux “changements historiques” en Birmanie, la plupart de ses sanctions, en particulier des restrictions à l’encontre de plus de 800 entreprises, tout en maintenant un embargo sur les armes. La mesure vaut pour une année mais peut être revue à tout moment.
Le régime “civil” n’a cessé de surprendre depuis un an et demi en libérant de nombreux prisonniers politiques, en ouvrant des négociations avec les groupes ethniques rebelles puis en organisant les élections partielles du 1er avril. La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi y a remporté 43 sièges sur les 44 qu’elle briguait, devenant la première force d’opposition du pays.