Les chiffres du tableau de bord de l’industrie tunisienne publiés par l’API pour les 8 premiers mois et bien qu’ils indiquent un regain de l’investissement industriel de 23.6% par rapport à la même période de l’année 2011 dénotent d’un climat de stagnation très remarquable…En effet la comparaison avec 2011 adoucit un peu l’impact de la situation difficile que vit l’industrie tunisienne. En 2011, seulement 1 128,5 millions de dinars d’investissement ont été réalisé et ceci contre un montant de 1 444,1 millions de dinars en 2010, soit une diminution de 21,7 %.
D’autre part nous remarquons que le plus clair de l’augmentation enregistré dans les intentions d’investissement concerne d’abord les ICC (industrie du cuir et des chaussures) dont les investissements ont augmenté de 362.6% (à remarquer qu’elles reviennent de loin avec seulement 9.1MD d’investissement en 2011 dans ce secteur)! Les IAA (industries agroalimentaires) ont enregistré un taux d’augmentation de 95,9 % …
En revanche nous remarquons des chiffres catastrophiques dans les secteurs traditionnellement les plus importants de l’industrie tunisienne. Ainsi la baisse d’investissement atteint 27.9% dans le secteur des industries mécaniques et électriques, et surtout elle atteint 41.6% dans les industries chimiques, un secteur phare de notre pays mais qui subit de plein fouet la crise que connait la région de Gafsa et qui doit être résolu rapidement…
Cette tendance se confirme quand nous analysons les chiffres de l’exportation sur la même période. Ainsi nous trouvons que les industries du textile, grande pourvoyeur de main d’œuvre est en positon difficile avec une baisse des ses exportations de 10.8% par rapport à l’année 2011. La situation de notre premier marché, l’Union Européenne est bien sur pour quelque chose dans ces résultats. Cependant, ni la Direction chargé du textile au sein du ministère de l’industrie, ni l’ITICA en tant que syndicat d’employeurs, ni l’UGTT, ne se sont occupés de la situation qui est alarmante au plus haut degré surtout que cette industrie, traditionnelle dans notre pays, fait travailler d’une façon indirecte des milliers et des milliers d’autres personnes …