à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[19/09/2012 05:43:01] TOKYO (AFP) Le comité de politique monétaire de la Banque centrale du Japon (BoJ) a décidé mercredi d’assouplir davantage sa politique monétaire en augmentant ses achats de bons et d’obligations du trésor nippons.
La BoJ va consacrer 10.000 milliards de yens (100 milliards d’euros) supplémentaires à ces acquisitions dans le courant de l’année 2013, portant à 80.000 milliards (800 milliards d’euros) le montant total consacré à des achats d’actifs et à des injections dans le circuit interbancaire, afin d’assouplir les conditions de circulation de l’argent.
L’institut d’émission a par ailleurs maintenu, sans surprise, son principal taux directeur dans une fourchette de 0,0% à 0,1%, à l’issue d’une réunion de deux jours.
“Les économies étrangères ralentissent de façon plus marquée”, a souligné la BoJ dans un communiqué, malgré “un certain apaisement sur les marchés financiers des craintes liées au problème d’endettement européen”.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé au début septembre un nouveau programme de rachat illimité d’obligations à court et moyen termes d’Etats en difficulté, sur le marché secondaire.
Mais la BoJ a noté que la reprise de la croissance du Japon, “relativement forte au premier semestre”, marquait “une pause” et que les prix continuaient de stagner dans l’archipel, ce qui ralentit la troisième puissance économique mondiale.
En conséquence, elle a décidé d’augmenter de 5.000 milliards de yens ses achats de bons du trésor japonais à court terme (échéance à douze mois ou moins) et d’autant ses acquisitions d’obligations d’Etat à moyen terme sur le marché secondaire, une manière de fournir des liquidités aux détenteurs actuels de ces titres.
Ces achats “permettront d’assouplir les conditions de circulation de l’argent pour les entreprises et les ménages, en encourageant une baisse des taux d’intérêt à long terme sur le marché et un repli des primes de risque”, a souligné la BoJ.
En facilitant les prêts bancaires, l’institut espère doper la consommation des ménages, l’investissement des entreprises et donc l’activité en général.