[21/09/2012 07:00:54] WASHINGTON (AFP) La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, estime que les besoins de recapitalisation des banques espagnoles devraient finalement être moins importants que prévu, dans un entretien au Wall Street journal publié jeudi sur le site du quotidien financier.
“C’est une bonne nouvelle (…). Le montant est moins élevé que ce que redoutaient les Européens et les Espagnols”, a déclaré la chef du Fonds monétaire international.
Fin juin, l’Union européenne avait accordé jusqu’à 100 milliards d’euros d’aide à l’Espagne pour venir en aide à ses banques, fragilisées par leur exposition à la grave crise de l’immobilier dans le pays.
Un audit indépendant, dont les résultats doivent être publiés le 28 septembre, est actuellement en cours en Espagne pour évaluer plus précisément le montant de recapitalisation requis.
“L’hypothèse probable c’est qu’on soit plus proche des prévisions faites par le FMI que des 100 milliards d’euros qui ont été mis sur la table” par les Européens, a souligné Mme Lagarde.
En juin, le Fonds monétaire international avait évalué à “au mois 40 milliards d’euros” les besoins de recapitalisation des banques espagnoles mais ce montant pourrait toutefois être plus élevé aujourd’hui étant donné la dégradation continue de la situation dans le pays.
Au deuxième trimestre, l’Espagne s’est enfoncée un peu plus dans la récession, avec un recul de son produit intérieur brut (PIB) de 0,4% par rapport aux premiers mois de l’année où il avait déjà baissé de 0,3%.
“Nous ne tenons pas le porte-monnaie, nous ne tenons pas le stylo. Mais nous surveillons de près la situation pour être sûrs que la restructuration se déroule comme prévu”, a ajouté Mme Lagarde, dont l’institution a été sollicitée pour superviser le processus en Espagne.
Egalement appelée à intervenir dans le nouveau programme de rachat d’obligations d’Etat de la Banque centrale européenne (BCE), Mme Lagarde a estimé que la participation du FMI dans ce cadre était “suffisamment souple” pour que l’institution garde la maîtrise de son action.
“Le FMI doit être indépendant et sa participation ne doit être définie ou dictée par quiconque”, a-t-elle ajouté.