îne de montage dans une usine de biscuits (Photo : Denis Charlet) |
[21/09/2012 16:49:33] PARIS (AFP) Comme prévu lors de la grande conférence sociale de juillet, les partenaires sociaux ont engagé vendredi la négociation visant à améliorer la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle, avec l’objectif de parvenir à un accord avant le 8 mars, journée de la femme.
“Le but, c’est d’aller vers un accord qui ne soit pas laissé lettre-morte (…) et que les salariés voient ce qu’on a négocié, pas du blabla”, a assuré Jean-Michel Cerdan (CFTC), à l’issue de cette rencontre entre les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et le patronat (Medef, CGPME et UPA).
“Ce matin, on s’est mis d’accord sur le calendrier, la méthode de travail”, a-t-il poursuivi, précisant que les partenaires sociaux se réuniraient à peu près toutes les trois semaines avec une prochaine rencontre le 9 octobre.
Selon les syndicats, les employeurs ont soumis un document contenant six titres, et devant servir de base de travail.
Ce texte, consulté par l’AFP, stipule que l’objet de l’accord est “d’améliorer les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et donc la performance économique de l’entreprise”, une formule que certains syndicats désapprouvent.
Il fixe différents objectifs afin d’améliorer la qualité de vie au travail, notamment via le dialogue social, en définissant par exemple des indicateurs pour évaluer les résultats ou en encourageant un droit des salariés à l’expression directe.
Il vise également à “atteindre l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes” et à “favoriser une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle”.
Refus d’un accord “cosmétique”
Selon plusieurs syndicalistes, la question du temps partiel devrait échoir à la négociation parallèle sur la sécurisation de l’emploi.
Mais les syndicats souhaiteraient que cette question reste débattue dans le cadre de ces négociations. Certains insistent également sur la question du congé parental et de la santé au travail.
Selon Bernard Salengro (CFE-CGC), le représentant du Medef a expliqué vendredi vouloir un texte non contraignant.
Mais pour le syndicaliste, la qualité de vie au travail doit être vue comme “autre chose qu’une cerise sur le gâteau: non seulement, ça améliore la vie des gens, mais ça améliore l’économie et le fonctionnement de l’entreprise”.
“Tout l’enjeu, c’est de savoir si on considère que c’est un sujet qui est à la mode et on va faire quelque chose de cosmétique” ou un vrai enjeu, a-t-il lancé.
Pour la CGT, le premier objectif est de “faire bouger les choses en entreprise, avec plus de droits pour les salariés”. “On ne veut pas juste des déclarations d’intention”, a estimé Ghislaine Richard, sa représentante.
Patrick Pierron, de la CFDT, est confiant: “il y a une convergence de vues, un diagnostic partagé”. “On veut principalement aboutir à ce que l’organisation du travail soit discutée entre salariés et managers de proximité. Je pense qu’aujourd’hui c’est mûr pour le patronat, ce qui est une avancée qualitative énorme”, a-t-il fait valoir.