Portugal : le gouvernement prêt à abandonner des mesures de rigueur polémiques

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à Lisbonne (Photo : Patricia de Melo Moreira)

[22/09/2012 08:22:06] LISBONNE (AFP) Le gouvernement portugais s’est déclaré prêt, à l’issue d’un Conseil d’Etat, à trouver des alternatives aux mesures d’austérité qui ont soulevé une vague de contestation dans tout le pays au cours des derniers jours.

“Le Conseil d’Etat a été informé de la disponibilité du gouvernement pour étudier des alternatives aux modifications des barèmes des cotisations sociales”, indique un communiqué de la présidence, publié à l’issue du Conseil d’Etat qui s’est terminé dans la nuit de vendredi à samedi après plus de huit heures de discussions.

Les nouvelles mesures d’austérité annoncées par le Premier ministre Pedro Passos Coelho, prévoyant pour l’année prochaine une forte hausse des cotisations sociales des salariés, accompagnées d’une baisse des cotisations patronales, ont soulevé une vague de contestation ces derniers jours dans tout le pays.

Après les manifestations de samedi dernier à Lisbonne et dans une trentaine de villes du pays, convoqués sur les réseaux sociaux, des milliers de personnes se sont également rassemblées vendredi devant le palais présidentiel à Lisbonne, où se tenait la réunion du Conseil d’Etat, aux cris de “voleurs, voleurs!”.

Inquiet de l’ampleur de la contestation, le chef de l’Etat Anibal Cavaco Silva, dont le rôle est essentiellement protocolaire, avait convoqué le Conseil d’Etat, un organe consultatif composé d’anciens présidents et différentes personnalités, pour analyser les nouvelles mesures d’austérité.

Le Conseil d’Etat a en outre demandé au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour “préserver la cohésion sociale” en favorisant le “dialogue politique et social” ainsi que “la recherche de consensus”.

Le Premier ministre doit entendre les propositions des partenaires sociaux au cours d’une nouvelle réunion lundi prochain.

Le Portugal, qui a obtenu en mai 2011 une aide de 78 milliards d’euros de l’Union européenne et du FMI en échange d’un vaste programme de rigueur et de réformes, traverse une grave crise économique sur fond de chômage record.