L’Association Tunisienne de la Transparence dans l’Energie et les Mines (ATTEM) a exprimé, vendredi, “ses vives préoccupations” sur la gestion par les autorités des dossiers sensibles qui engagent l’avenir du secteur de l’énergie. Elle a également réclamé, dans un communiqué, publié vendredi, des explications au sujet de l’autorisation accordée par le gouvernement concernant l’exploration des hydrocarbures non conventionnels.
Le communiqué de l’ATTEM intervient à la suite des informations sur l’intention du gouvernement d’octroyer prochainement un permis d’exploration des hydrocarbures non conventionnels à la compagnie Shell. Une rencontre avait réuni, le 1er septembre, le chef du gouvernement provisoire, le ministre de l’Industrie et le vice-président de Shell Tunisie pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (MENA) Mounir Bouaziz, concernant l’exploitation, par Shell, d’un permis de prospection dans la région de Kairouan (Centre). M. Bouaziz avait alors déclaré que “de nouvelles techniques utilisées en Amérique le seront pour la première fois en Tunisie et dans la région MENA”.
Pour l’ATTEM, qui a vu le jour après la révolution du 14 janvier 2011, “la production d’hydrocarbures non conventionnels, notamment le gaz de schiste, nécessite l’utilisation de grandes quantités d’eau et de produits chimiques dangereux, ce qui menace les ressources hydriques et l’environnement” .
L’association a noté, dans son communiqué, l’absence de cadres juridique et fiscal adaptés à l’exploration des hydrocarbures non conventionnels, en Tunisie. Elle a appelé à une restructuration des secteurs de l’énergie et des Mines et à l’instauration d’un dialogue sérieux sur les choix stratégiques à adopter dans ce domaine. L’ATTEM a, en outre, recommandé, de doubler d’efforts pour l’exploration des hydrocarbures conventionnels, d’accélérer la réalisation des grands projets retardés et de procéder au traitement effectif des dossiers de corruption dans le secteur.
WMC / TAP
