ête de la bière de Munich, le 22 septembre 2012 (Photo : Christof Stache) |
[23/09/2012 06:22:34] MUNICH (Allemagne) (AFP) Connaître son taux d’alcoolémie, chercher son alter ego pour faire la fête et flirter, zigzaguer jusqu’à chez soi après avoir éclusé quelques pintes: l’aide n’est qu’à un clic, la fête de la bière de Munich s’est mise en mode 2.0.
Même si la culotte de peau et les flonflons du folklore bavarois sont de rigueur à l’Oktoberfest, plus grand festival populaire du monde, cette fête qui célèbre cette année ses 202 ans est entrée de plain-pied dans le 21e siècle, comme en témoigne toute une galaxie d’applications pour smartphones et tablettes qui lui sont dédiées.
L’application “officielle” Oktoberfest a déjà convaincu les visiteurs, avec plus de 75.000 téléchargements. Elle permet notamment, en saisissant taille, poids ainsi que le nombre de chopes d’un litre ingurgitées, de connaître leur degré d’ivresse.
Plus fort encore, elle offre aux fêtards une évaluation du temps qu’il leur faudra pour retrouver un semblant de sobriété. Attention cependant, elle ne précise ni l’ampleur, ni la durée de la gueule de bois.
Autre atout du petit outil: il dévoile le nombre de calories se cachant dans un bretzel géant, un jarret de porc, un cochon de lait ou tout autre mets typique de l’Oktoberfest.
Une autre fonction, avec mise à jour en temps réel, indique quelles sont les tentes qui ne peuvent plus accueillir de convives, faute de place.
“Vraiment, je trouve ça plutôt utile, quand j’ai vu que la plupart des grandes tentes étaient déjà pleines, je me suis tourné vers une plus petite”, explique Claire Taylor, étudiante australienne de 21 ans, s’abritant de la pluie battante dans un stand à saucisses.
Pour Elis Strauss, une étudiante allemande qui fait attention à ses dépenses, c’est la fonction comparateur de prix de l’application qui s’avère la plus utile alors que, justement cette année, une polémique s’est ouverte sur les prix jugés trop élevés du “Mass”, le litre de bière.
“Avant même de rentrer dans une tente, je sais comment elle est remplie et combien coûte la bière, je peux m’organiser”, souligne la jeune fille, 22 ans, apprêtée dans sa “dirndl” (robe traditionnelle) rose clair.
ête de la bière à Munich, le 22 septembre 2012 (Photo : Christof Stache) |
Pour les fêtards plus entreprenants, il y a une autre application baptisée “Wiesn, flirter et trouver” (Wiesn étant un raccourci pour Theresienwiese, le lieu où se tient l’Oktoberfest). On peut y créer son profil, envoyer des messages à d’autres célibataires pour les inviter à faire un tour de montagnes russes ou à boire… une bière.
On télécharge sa photo (en costume traditionnel de préférence), son âge, le genre de personne que l’on cherche et l’application assortit les couples potentiels, livrant au passage la géolocalisation de chacun des apprentis-tourtereaux.
Pour rendre la fête plus accessible aux non-Bavarois, il existe également une sorte de traducteur à télécharger, permettant de transformer le patois du cru en quelque chose se rapprochant d’un allemand plus traditionnel, sans oublier également l’application proposant une sélection des meilleures chansons de la fête.
Quant aux buveurs prévoyants, quelqu’un a également pensé à eux: ils peuvent enregistrer les coordonnées de leur lieu de résidence et l’application les aide à retrouver leur chemin, en cas de consommation un peu excessive.
“A vrai dire, je l’ai programmé mais je ne pense pas que j’en aurais besoin”, affirme Richard Ströbele, un maçon de 31 ans. “Enfin bon, on ne sait jamais”.