à Nicosie, Chypre (Photo : Yiannis Kourtoglou) |
[24/09/2012 16:43:14] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) devrait abaisser ses prévisions de croissance économique mondiale, qui doivent être officiellement dévoilées le 9 octobre à Tokyo (Japon), a annoncé lundi sa directrice générale Christine Lagarde.
“Nous continuons de tabler sur une reprise graduelle mais la croissance mondiale devrait être plus faible y compris par rapport à ce que nous anticipions en juillet”, lors de la publication des précédentes projections du Fonds, a précisé Mme Lagarde dans un discours à Washington dont le texte a été distribué à l’avance.
L’institution de Washington table actuellement sur une croissance mondiale de 3,5% en 2012 et de 3,9% en 2013 et doit officiellement annoncer ses nouvelles prévisions à Tokyo lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
Jeudi, un responsable du Fonds avait déjà indiqué que le FMI abaisserait de “quelques dixièmes de points” de pourcentage ses prévisions.
“Nos projections ont été orientées à la baisse ces douze derniers mois”, a précisé Mme Lagarde, assurant que l’économie mondiale restait “truffée d’incertitudes” en Europe et aux Etats-Unis et ressemblait à un “puzzle” dont les pièces doivent être rassemblées.
“Certaines pièces sont en place et on sait à quoi doit ressembler l’image finale. Mais pour finaliser l’image, nous devons assembler toutes les pièces”, a indiqué Mme Lagarde.
La directrice générale du FMI a certes relevé que “beaucoup des bonnes décisions (requises) ont été prises”, citant notamment les récentes opérations d’assouplissement monétaires annoncées par les banques centrales aux Etats-Unis et au Japon et le nouveau programme de rachats d’obligations de la Banque centrale européenne.
Mais elle a fait part de son inquiétude face aux “cicatrices durables” laissées par le chômage, notamment en Grèce et en Espagne, et devant le “fardeau de la dette” spécialement dans les pays européens sous assistance financière.
“La communauté internationale doit reconnaître les efforts fournis par ces pays et leur fournir le soutien dont ils ont besoin, y compris financier”, a ajouté la patronne du Fonds.