Les temps sont durs. Même pour un grand pays producteur d’hydrocarbures comme l’Algérie. Justement, notre voisin de l’ouest souhaite partir à la pêche des compagnies pétrolières étrangères, alors qu’elle leur avait «rendu la tâche difficile» depuis plusieurs années. Du coup, «les trois derniers appels d’offres pétroliers lancés depuis 2008 ont d’ailleurs attiré bien peu de compagnies étrangères». C’est en tout cas ce qu’a écrit notre confrère lesechos.fr.
En effet, un communiqué officiel indique qu’un nouveau projet de loi sur les hydrocarbures a été approuvé la semaine dernière en conseil des ministres ayant pour l’objectif de «contribuer à maintenir l’attractivité de notre pays en matière d’investissements». Le nouveau texte révise la loi de 2005, elle-même modifiée en 2006, et jugée beaucoup trop contraignante fiscalement par les entreprises étrangères.
Et pour le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, il devient impératif d’«intensifier l’effort en matière d’exploration dans l’ensemble du domaine minier national». Pour la simple raison que, «… malgré des recettes d’exportation d’hydrocarbures en hausse (72 milliards de dollars en 2011, soit 29% de plus qu’en 2010), la production algérienne est en déclin». Ce que confirme l’expert pétrolier, Mourad Preure, selon lequel «l‘Algérie a connu un ralentissement de l’exploration et du développement des gisements, il faut donner une nouvelle impulsion».
Le quotidien français souligne également qu’Alger fait face, désormais, à un nouveau contexte mondial, très concurrentiel : «L’Algérie n’était plus compétitive par rapport à d’autres pays producteurs», estimele directeur de publication de la revue Le Pétrole et le Gaz arabes, Francis Perrin. «Notamment avec la montée en puissance des gaz non conventionnels (gaz de schiste et autres) aux Etats-Unis et au Canada».
Il s’agit, en outre, «… de favoriser l’investissement dans des zones terrestres non explorées à ce jour et dans l’offshore. Mais aussi d’accélérer la recherche sur les gaz non conventionnels».
Rappelons du reste que la société algérienne d’hydrocarbures, Sonatrach, a déjà signé des accords avec ENI et Royal Dutch Shell, pour explorer en particulier des gaz de schiste (Lire notre article).