Le fonds espagnol d’aide aux régions activé “cette semaine”

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érité, le 15 septembre 2012 (Photo : Dominique Faget)

[25/09/2012 08:23:22] MADRID (AFP) Le fonds espagnol d’aide financière aux régions entrera en fonctionnement “cette semaine”, a annoncé mardi la porte-parole du gouvernement, alors que les demandes de ces collectivités se multiplient et atteignent déjà 10 milliards d’euros.

Ce fonds public, auquel chacune des 17 régions autonomes du pays pourra faire appel, est doté de 18 milliards d’euros et “selon nos calculs”, ce montant sera suffisant, a assuré Soraya Saenz de Santamaria, interrogée sur la radio privée Cadena Ser.

“Le ministère du Budget travaille sur la procédure afin de pouvoir, d’un côté, disposer des fonds pour les donner (aux régions, ndlr), et de l’autre, établir les mécanismes pour payer (leurs) échéances de dette et que soient réglés les fournisseurs”, a-t-elle expliqué.

Pour financer ce fonds, le Trésor espagnol avait levé vendredi 3 milliards d’euros grâce à une émission obligataire “souscrite dans sa quasi-totalité” par des banques espagnoles, et prévoit “un autre placement privé de 5 milliards d’euros à la mi-octobre”, selon le ministère de l’Economie.

Le reste du financement sera apporté par un prêt de la loterie nationale, pour 6 milliards, et directement par le Trésor, à hauteur de 4 milliards.

Responsables en Espagne des lourds budgets de la santé et de l’éducation, fragilisées par leur exposition au secteur immobilier sinistré, certaines des 17 régions espagnoles traversent de graves difficultés économiques.

Pour les aider, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, engagé dans une cure de rigueur historique, a annoncé en juillet la création de ce fonds de liquidité (FLA), qui n’est pas encore opérationnel.

En tout, quatre régions, dont trois poids lourds, la Catalogne, Valence et l’Andalousie, ont déjà annoncé qu’elles auraient besoin d’aide, pour environ 10 milliards d’euros.

Leur redressement financier est indispensable, alors qu’elles doivent ramener d’ici la fin de l’année leur déficit public de 3,34% à 1,5% du PIB.

Le pays, qui s’est engagé à réduire son déficit global, pour le porter de 8,9% à 6,3% du PIB, est lui sous étroite surveillance, alors que monte la pression du marché et de certains de ses partenaires européens pour qu’il sollicite un sauvetage de son économie, la quatrième en zone euro.