Légère détérioration du marché du travail en Allemagne en septembre

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à Hanovre, le 23 avril 2012 (Photo : John Macdougall)

[27/09/2012 09:01:20] BERLIN (AFP) Le marché du travail allemand s’est légèrement détérioré en septembre, car, si le taux de chômage brut a légèrement reculé à 6,5%, le nombre de chômeurs a augmenté de 9.000 sur un mois, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué jeudi l’Agence fédérale pour l’emploi.

“L’évolution plus faible de l’économie a des conséquences sur le marché du travail, même s’il se montre cependant robuste dans l’ensemble”, souligne, dans un communiqué, l’Agence, qui pointe une “dynamique faiblissante”.

En données brutes, le nombre de sans-emploi a diminué de 117.000 pour tomber à 2,79 millions de personnes au chômage. Cela se traduit par un recul du taux de chômage à 6,5% en septembre, par rapport à un taux de 6,8% en août.

Mais en données corrigées des variations saisonnières, plus suivies par les économistes, le nombre de chômeurs a augmenté de 9.000 en septembre, alors qu’il avait déjà augmenté de 11.000 en août, selon un chiffre révisé à la hausse.

Les économistes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires tablaient, eux, sur 10.000 chômeurs de plus.

Le taux de chômage est resté stable à 6,8% en données ajustées des variations saisonnières.

Sylwia Hubar, économiste chez Natixis, relève une détérioration du marché du travail allemand “pour le sixième mois consécutif”. Au vu des prévisions économiques actuelles, elle n’en attend aucun redressement “jusqu’à la fin de l’année”.

“Au final, la situation du marché du travail allemand est encore relativement positive”, estime pour sa part Alexander Koch, économiste chez UniCredit. Il considère notamment que la hausse du chômage s’explique par la disparition progressive des mesures de soutien à l’emploi prises pendant la crise de 2009.

“En dépit des risques d’une détérioration générale de la situation mondiale, ce marché du travail, qui résiste pour le moment, est l’une des raisons principales pour lesquelles nous pensons que l’Allemagne peut éviter de tomber en récession au second semestre 2012”, estime-t-il.