auto (Photo : Joel Saget) |
[28/09/2012 06:47:55] PARIS (AFP) Renault n’est pas à l’abri de disparaître, du moins “sous sa forme actuelle”, a estimé vendredi le PDG du constructeur automobile Carlos Ghosn, en appelant de nouveau les pouvoirs publics à améliorer l’environnement économique de ses usines françaises.
Interrogé sur RTL sur le risque que Renault puisse “disparaître”, le dirigeant a répondu: “Sous sa forme actuelle, oui. (…) Je ne connais aucune entreprise qui soit viable, qui puisse prospérer à partir d’une base qui ne soit pas compétitive. (…) La base naturelle de Renault, c’est la France”.
“Bien sûr, le danger est réel. Je ne vous parle pas d’un danger à trois mois ou à six mois (…), je suis obligé de réfléchir (…) sur des échéances de trois ans, de cinq ans et de dix ans”, a-t-il ajouté, au lendemain de ses déclarations au quotidien Le Figaro, où il qualifiait l’amélioration de la compétitivité de la France de “sujet de survie” pour Renault.
Dans la compétition actuelle entre les constructeurs automobiles, Renault ne peut pas être “une entreprise qui soit en croissance, qui soit saine”, si sa base nationale perd de la compétitivité, a encore estimé M. Ghosn.
La situation doit être améliorée, non par une “étude supplémentaire”, mais par “un plan d’actions, des choix” de la part du gouvernement, a souligné le PDG, ajoutant qu’il faudrait également mener une concertation en interne.
M. Ghosn a cité comme exemple de mesure de “souplesse” déjà mise en oeuvre par le groupe l’adaptation de ses capacités de production au potentiel des différents marchés mondiaux. “Nous sommes en train de renforcer les lignes de production qui produisent à l’export, et on est en train de dégraisser les lignes de production qui produisent pour la France”, a-t-il déclaré.
Le dirigeant a averti jeudi que Renault risquait de manquer son objectif d’une hausse de ses ventes mondiales cette année en raison de la dégradation continue des marchés européens.