usine ArcelorMittal de Florange. A droite le syndicaliste Edouard Martin (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
[28/09/2012 07:51:18] PARIS (AFP) Une loi obligeant un industriel à céder une usine viable promise à la fermeture sera votée avant “trois mois”, a indiqué vendredi le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg sur RMC/BFM TV, précisant que l’examen du projet de loi allait commencer “maintenant”.
“Cette loi sera parfaitement applicable au site de Florange”, a-t-il ajouté alors qu’on l’interrogeait sur les deux hauts-fourneaux lorrains dont la fermeture devrait être officiellement annoncée lundi par le géant de l’acier ArcelorMittal, lors d’un comité central d’entreprise.
“Il ne faudra pas trois mois” pour voter cette loi. “L’affaire est en route”, a-t-il déclaré.
“Vous avez aujourd’hui des grands groupes, qui décident de fermer un certain nombre de sites qui sont rentables et viables (…). Nous disons: s’il y a un repreneur qui se présente, nous procédons par la transmission forcée par la voie de justice”, a détaillé le ministre.
“Ce n’est pas une expropriation, ce n’est pas une nationalisation (…). Vous voulez fermer; il y a quelqu’un qui se présente; la justice fixe le prix et vous serez indemnisé au prix du marché”, a précisé M. Montebourg.
Cette loi sur la cession de sites rentables était l’une des promesses de campagne du président de la République François Hollande.
Le ministre a répété que le souhait du gouvernement était qu’Arcelor conserve les hauts-fourneaux. Mais “s’ils ne redémarrent pas, nous souhaitons qu’ils soient repris par un repreneur”, a-t-il martelé.
“Pour l’instant, (le groupe) prend son temps de réflexion”, a affirmé M. Montebourg.