Et
vogue la galère et le palais du BARDO chargé d’histoire ressemble de plus en
plus à un de ces boat people qui errent sur un océan d’incertitudes, balloté par
des vents aussi contradictoires qu’excessifs.
Et dans ce boat people, on a logé des gens prévus pour y créer des structures
pour l’avenir du pays, mais on constate une forte dérive et on ne sait plus qui
fait quoi dans cette enceinte qui coûte plus de 30 DT par minute au contribuable
tunisien …
Et ces gens-là semblent s’y plaire et s’y complaire et ne semblent pas pressés
d’atteindre les buts recherchés. Du coup, tous les dérapages sont permis voire
provoqués, et cela souvent frise le ridicule et est indigne de la réputation de
notre révolution dans le monde. Et dans ce lamentabilisme ambiant, le citoyen
n’a plus de repères et regarde d’un œil inquiet ces requins tourner voracement
autour de ce boat people en mal de repères.
Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est le comportement de ces éoles
machiavéliques qui font tourner ce pauvre bateau en bourrique tout en exigeant
que la direction de la barre soit fixée vers le Sud-est même si le bateau doit
se briser sur des rochers salafistes!
Comme ça on se débarrassera des deux en même temps et on gardera le pouvoir,
quitte à faire sauter quelques fidèles fusibles!
Ah ces salafistes, on dirait de la génération spontanée qui fait ce qu’elle veut
quand elle veut et où elle veut, et dont le chef disparaît à bord d’un tapis
volant! Il ne manque plus que SHAHRAZADE qui, elle, au moins se bat contre
l’affreux SCHACHRIAR.
Notre pays ne mérite pas ça, et ceux qui veulent le couler ne sont ni patriotes
ni courageux, mais de vulgaires revanchards marqués par la haine et que
l’histoire balaiera d’un revers de manche comme elle l’a fait avec d’autres
mauvais perdants.