à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[01/10/2012 08:53:48] TOKYO (AFP) L’aciériste japonais Nippon Steel et son rival Sumitomo Metal Industries (SMI) ont, comme prévu de longue date, fusionné lundi leurs activités, donnant naissance au deuxième plus gros groupe mondial du secteur.
Le projet de fusion avait été annoncé en février 2011 et validé en juin dernier par les actionnaires des deux sociétés.
Avec une production d’acier brut de l’ordre de 46,1 millions de tonnes, la nouvelle entité, baptisée Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation, se place loin derrière l’indien ArcelorMittal (97,2 millions de tonnes), selon l’association mondiale de l’acier sur la base des chiffres de production de 2011.
Mais NSSMC dépassera le chinois Baosteel et le sud-coréen Posco, dont l’expansion asiatique ces dernières années est surveillée de près par les groupes japonais.
En se mariant, Nippon Steel (n°1 japonais et sixième mondial) et SMI (n°3 japonais, 27e mondial) veulent garder leur rang face à une compétition planétaire aiguisée par le boom de la construction dans les pays émergents. Avec cette union, ils espèrent surmonter la mauvaise passe mondiale et le handicap du yen fort qui fait fondre leurs marges à l’étranger.
“Je suis convaincu que nous serons capables de survivre à la sévère compétition mondiale”, a déclaré lundi Shoji Muneoka, directeur général de la nouvelle entité lors de la cérémonie du lancement de Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation (NSSMC) à Tokyo.
L’action du groupe n’a cependant pas brillé à la Bourse de Tokyo, terminant à 158 yens, en baisse de 1,25% par rapport au cours de Nippon Steel vendredi, en raison notamment des craintes d’un ralentissement économique en Chine.
La compétition mondiale dans le secteur de l’acier s’est intensifiée ces dernières années alors que la demande a été stimulée par les économies émergentes comme la Chine.
Le nouveau géant, qui vise une production de 60 à 70 millions de tonnes d’acier par an, devrait être compétitif pour les aciers de haute qualité mais pourrait en revanche peiner face à ses concurrents chinois et sud-coréens aux moindres coûts de production pour le moyen de gamme, selon un responsable de Nippon Steel cité récemment par les médias japonais.