Le Fonds pour le Climat de l’Investissement en Afrique (ICF) voudrait que la Tunisie devienne, à travers la BVMT et l’Institut de Formation de la Bourse (IBF), une plateforme régionale faisant bénéficier de ses prestations les autres bourses africaines, notamment francophones. Il faudrait pour cela que le premier projet de coopération enclenché en juin dernier réussisse. Et pour l’instant, c’est plutôt bien parti.
Habitués à intervenir en Afrique subsaharienne et dans d’autres secteurs d’activités, les responsables du Fonds pour le Climat de l’Investissement en Afrique (ICF) sont parfaitement heureux de leur double percée en Afrique du Nord –via la Tunisie- et dans le domaine boursier. D’autant que cette organisation, financée par des multinationales opérant en Afrique et par des organisations internationales, est dans une logique d’extension de sa zone d’intervention.
Son entrée en Tunisie se fait par le biais d’un projet concocté avec et en faveur de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) et visant à «promouvoir l’éducation et la culture boursière auprès des émetteurs, des investisseurs et du public », explique M.Mohamed Bichiou, directeur général de cette institution.
Par ricochet, ce programme profitera «aux petites et moyennes entreprises tunisiennes surendettés comme dans le reste de l’Afrique » et qui «vont pouvoir avoir accès à d’autres types de financement que les crédits », complète Omari Issa, président d’ICF. A condition, bien sûr, de faire preuve d’une «très grande discipline, de bonne gouvernance et de transparence ».
Outre l’organisation d’un Salon de la Bourse et des Services financiers (Investia), ce projet prévoit le développement d’outils pédagogiques en ligne afin de diffuser et promouvoir la culture boursière notamment parmi les écoliers, les lycées et «les populations-relais, comme les journalistes ».
D’un coût de 2,2 millions de dinars dont un don de 1,5 million de dinars, ce programme de formation est le premier d’une telle ampleur à bénéficier d’un don d’ICF, précise M.Fadhel Abdelkéfi, président du conseil de la BVMT.
Mais entamée il y a à peine quatre mois par la signature d’une convention se rapportant à ce projet, la relation entre ICF et la BVMT est bien partie pour durer longtemps. Car, comme l’a déclaré son président, M.Omari Issa, ICF voudrait que la Tunisie devienne, à travers la BVMT et l’Institut de Formation de la Bourse (IBF), une plateforme régionale faisant bénéficier de ses prestations les autres bourses africaines, notamment francophones.
«Ce projet est un projet pilote pour la Tunisie et ICF. Si nous réussissons, ICF est prêt à aider beaucoup plus la BVMT», confirme M.Fadhel Abdelkéfi. L’aider à mieux s’équiper et s’organiser mais également à se déployer régionalement.
Or, les choses semblent, sur ce plan-là, plutôt bien engagées. En effet, quatre mois seulement après la signature de la convention liant les deux parties, on a déjà atteint un taux d’exécution du projet de 30% et de décaissement de 25%, se félicite M.Hubert Hosurizene, directeur de suivi des projets.