à Washington (Photo : Paul J. Richards) |
[03/10/2012 06:16:35] TOKYO (AFP) La directrice générale du FMI Christine Lagarde a appelé le Japon et la Chine à se concentrer sur la croissance économique mondiale plutôt que sur leurs différends territoriaux, dans une interview à la presse japonaise.
“La Chine et le Japon sont deux économies majeures qui ne doivent pas être distraites par des divisions territoriales”, a expliqué Mme Lagarde selon des propos rapportés mercredi par l’agence de presse nippone Kyodo.
Respectivement deuxième et troisième puissances économiques mondiales, la Chine et le Japon s’opposent vigoureusement à propos de la souveraineté sur des îles de mer de Chine orientale, administrées par Tokyo mais revendiquées avec force par Pékin.
“L’état actuel de l’économie mondiale a besoin de l’engagement total du Japon et de la Chine”, a souligné Mme Lagarde.
Elle a ajouté que la coexistence pacifique entre voisins nécessitait “un certain degré de tolérance”.
Mme Lagarde se rend à Tokyo la semaine prochaine pour les assemblées générales annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
“Mon objectif le plus cher est que les pays qui participeront à la réunion annuelle du FMI à Tokyo soient déterminés à se serrer les coudes, à agir ensemble pour surmonter la crise et favoriser la reprise”, a-t-elle espéré.
Des banques chinoises ont toutefois annulé leur participation à des réunions organisées en marge de ces sommets, a rapporté mercredi l’agence Dow Jones Newswires.
La plupart des institutions financières chinoises concernées n’ont pas expliqué leur décision, mais un responsable a évoqué le conflit diplomatique sino-japonais.
“C’est clairement à cause des relations nippo-chinoises”, a déclaré un responsable de l’antenne tokyoïte de l’Agricultural Bank of China à Dow Jones.
Les deux sommets du FMI et de la Banque mondiale constituent, avec les rencontres en marge, le plus grand rassemblement annuel mondial de responsables financiers, économiques et bancaires.
Le conflit territorial autour des îles Senkaku de mer de Chine orientale, appelées Diaoyu par les Chinois, a déjà entraîné des conséquences économiques.
Les ventes des entreprises japonaises, notamment du secteur automobile, ont baissé ces dernières semaines en Chine. Les autorités chinoises ont par ailleurs instauré des contrôles plus tatillons sur les marchandises nippones débarquées dans les ports chinois.