une fiche de salaire (Photo : Mychele Daniau) |
[03/10/2012 10:30:56] PARIS (AFP) L’Elysée, qui planche sur une réforme en faveur de la compétitivité, se dirige vers une baisse massive des cotisations patronales, de 40 milliards d’euros sur cinq ans, pour réduire le coût du travail, financée par une hausse probable de la CSG, affirme Le Monde publié mercredi.
“Les entreprises bénéficieraient d’un allégement du coût du travail d’une quarantaine de milliards d’euros, avec le basculement de cotisations employeurs sur un impôt plus large, la piste la plus sérieuse étant celle de la contribution sociale généralisée (CSG)”, écrit le quotidien dans son édition datée de jeudi.
“Pour ne pas trop entamer le pouvoir d’achat des ménages, l’Elysée souhaite étaler ce transfert de charges sur la durée du quinquennat, à raison de 8 à 10 milliards d’euros par an”, ajoute-t-il.
Ce “choc de compétitivité” progressif permettrait de baisser par exemple les cotisations familiales patronales de 5,4 points, uniquement sur les salaires compris entre 1,6 et 2,2 fois le Smic “de façon à ce que les entreprises exposées à la concurrence en bénéficient”, selon Le Monde.
Le journal précise que les arbitrages peuvent encore évoluer, d’autant que les ministères n’ont pas tous le même avis, à commencer par celui du Redressement productif qui plaide pour un “système où chaque investissement productif donne lieu à un crédit d’allègement de charges”.
Le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac n’est de son côté pas un fervent partisan d’une hausse de la CSG, a affirmé une source gouvernementale à l’AFP.
Le commissaire général à l’Investissement Louis Gallois doit remettre mi-octobre au gouvernement un rapport sur la compétitivité. L’ex-patron d’EADS avait plaidé début juillet, peu avant que lui soit confiée cette mission, pour un tel “choc de compétitivité” de 30 à 40 milliards.
De son côté, un Haut Conseil pour le financement de la protection sociale doit dresser un état des lieux cet automne. Le président François Hollande a promis des décisions avant la fin de l’année sur ce dossier délicat, pour une réforme qui verrait probablement le jour début 2013.