Un groupe de jeunes sans-emploi de la ville de Mdhilla (gouvernorat de Gafsa) poursuit, depuis jeudi dernier, une grève de la faim et un sit-in ouvert pour protester contre ce qu’ils qualifient de “politique de marginalisation et d’exclusion de leur ville”. Selon un communiqué de la Coordination locale de l’Union des diplômés du supérieur sans emplois, les participants au mouvement demandent d’accélérer l’exécution des programmes de recrutements des cadres dans les grandes entreprises nationales, notamment la Compagnie des phosphate de Gafsa (CPG), le Groupe chimique tunisien (GCT) et la Société de transport des produits miniers. La coordination réclame également le soutien aux idées de projets initiés par des diplômés universitaires de la ville.
Les sit-inneurs, dont 7 observent une grève de la faim, demandent aux autorités concernées le renforcement du tissu administratif à travers la création d’administrations et de services publics, quasi inexistants dans la ville. Il s’agit notamment de créer un bureau local de l’emploi, une recette de finances et un centre de formation. Ils insistent aussi sur d’autres revendications, en particulier dans les services de la santé, de l’eau potable et de l’irrigation agricole.
Dans le même document, les protestataires posent comme condition à la levée de leur sit-in et l’arrêt de la grève de la faim, la tenue d’une réunion de travail avec les responsables qui aboutira à la rédaction d’un procès-verbal autour de leurs revendications.
Pour sa part, le délégué de Mdhilla, Touhami Bokri, a déclaré à la correspondante de l’agence TAP que “les portes du dialogue sont ouvertes aux sit-inneurs”. Il a affirmé que “le gouverneur de Gafsa a proposé de dépêcher deux représentants pour mener des négociations et que cette proposition a été rejetée.
WMC/TAP