Les présidents des Chambres nationales et des Fédérations sectorielles de l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) ont affirmé, mercredi 3 octobre, que les charges supplémentaires imposées par le gouvernement à l’entreprise réduisent sa capacité à répondre aux revendications en matière d’augmentations salariales.
Les représentants de l’UTICA ont insisté, lors d’une réunion, tenue mardi dernier, sur l’impératif de réviser ces charges qui peuvent avoir des répercussions sur la rentabilité de l’entreprise et sa compétitivité et, partant, sur l’ensemble de l’économie nationale.
Dans un communiqué rendu public mercredi 3 octobre, ils ont fait savoir que l’UTICA a été “surprise par les augmentations des prix des hydrocarbures (pétrole, gasoil, fuel), de l’électricité (+8%) et des matières premières, lesquelles ont coïncidé avec la période des négociations sociales”.
Selon eux, ces augmentations interviennent à un moment où l’organisation patronale s’attèle à satisfaire les revendications quant à l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions materielles des employés dans le secteur privé. Elles interviennent aussi à un moment difficile dû à la récession économique et à la régression de la demande du marché européen, premier partenaire économique de la Tunisie.
Les représentants de l’UTICA estiment nécessaire de trouver un consensus à propos d’une augmentation raisonnable des salaires à même de garantir une amélioration du niveau social de travailleurs, de préserver la compétitivité de l’entreprise et les emplois existants.
Ils ont recommandé la révision du système des salaires et la politique salariale pour les prochaines années afin de les adapter à l’évolution de la situation économique et sociale, précisant qu’ils “n’accepteront pas, dans les prochaines négociations, d’augmentation salariale, si ce dossier n’est pas ouvert dans les plus brefs délais”.
WMC / TAP