ésident français François Hollande le 5 octobre 2012 à Malte (Photo : Vincenzo Pinto) |
[05/10/2012 17:25:36] LA VALETTE (AFP) Le président français François Hollande a jugé, vendredi à Malte, “très important de faire converger les positions sur l’union bancaire” lors du prochain conseil européen prévu à Bruxelles les 18 et 19 octobre.
Interrogé par la presse française en marge du sommet 5+5 à La Valette qui réunit dix pays européens et arabes, M. Hollande a exprimé le souhait que l’UE “montre sa disponibilité à régler les questions de l’Union bancaire”.
“C’est très important de faire converger les positions sur l’Union bancaire, nous avons besoin d’une union bancaire, d’une solidarité et donc d’un calendrier pour que l’union bancaire puisse avancer d’ici la fin de l’année”, a-t-il insisté.
A propos d’une éventuelle demande d’aide de l’Espagne à l’Union européenne, M. Hollande a souligné que “c’est aux Espagnols de décider souverainement ce qu’ils ont à faire”.
“Ils peuvent aussi décider de ne pas le faire s’ils n’en ont pas besoin”, a-t-il relevé.
Il a rappelé que lors du conseil européen de la fin juin à Bruxelles, lui et les autres dirigeants européens avaient “fait en sorte qu’il y ait des procédures qui permettent d’aider les pays qui subissent des pressions sur leur dette après avoir redressé leurs finances”. La BCE a aussi précisé les “modalités d’interventions” du Mécanisme européen de secours, a-t-il noté.
“Les instruments existent, les mécanismes sont là, ensuite c’est au pays éventuellement concerné d’en faire la demande. S’ils le décidaient, nous considérerions que nous devons apporter notre soutien”, a-t-il ajouté.
Des sources européennes ont indiqué vendredi sous couvert d’anonymat qu’une demande de sauvetage de l’Espagne n’est “pas imminente”.
“Il ne me semble pas que l’Espagne ait besoin de demander un programme (d’aide) quel qu’il soit”, a déclaré vendredi un haut responsable européen, jugeant que “la situation des marchés est très loin d’imposer la nécessité d’un programme d’ajustement”.
L’Espagne a réussi jeudi à emprunter 3,992 milliards d’euros à des coûts globalement en baisse, signe de marchés détendus.
L’Espagne analyse avec les institutions européennes “les alternatives” possibles avant de prendre une décision sur un éventuel plan de sauvetage, a indiqué vendredi le secrétaire d’Etat espagnol à l’Economie, Fernando Latorre.