Compétitivité : Montebourg contre la CSG, pour taxer les banques, l’immobilier

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automobile de Paris (Photo : Fred Dufour)

[07/10/2012 10:00:09] PARIS (AFP) Le ministre du Redressement productif a proposé dimanche de mettre les banques et le secteur immobilier à contribution et d’utiliser la “fiscalité écologique” pour relancer la compétitivité en baissant les charges des entreprises, plutôt que d’augmenter la TVA ou la CSG.

Interrogé dans le cadre d’une émission Europe1/iTélé/Le Parisien Aujourd’hui en France sur la question de la compétitivité des entreprises françaises, qui doit faire l’objet début novembre d’un rapport très attendu de l’ancien président d’EADS, Louis Gallois, M. Montebourg a souligné que son ministère prônait une diminution des “charges ou cotisations sociales pesant sur les entreprises, en contrepartie de l’investissement des entreprises”.

La proposition du ministre est “une forme de crédit d’allègement de cotisations contre investissement productif dans les entreprises”.

Concernant le financement d’un tel dispositif, il s’est dit “assez opposé voire même totalement opposé, à ce qu’on reprenne les vieilles recettes de la TVA, qui va frapper les ménages, déstabiliser la consommation, affaiblir l’économie, y compris la CSG parce que les familles ne peuvent pas y échapper, et donc ce sont une perte de pouvoir d’achat”.

Selon des informations de presse, le gouvernement étudierait une hausse de la CSG pour financer partiellement cette aide à la compétitivité qui pourrait avoisiner les 40 milliards d’euros.

A la place, le gouvernement “doit aller chercher les secteurs abrités de l’économie, les secteurs qui font beaucoup d’argent sans finalement trop se fatiguer. Par exemple le secteur bancaire, qui gagne beaucoup d’argent, et qui devrait contribuer davantage après avoir d’ailleurs causé beaucoup de tort à l’économie mondiale”, a-t-il prôné.

“C’est un secteur abrité, peu concurrentiel, et finalement très profitable qui devrait participer à l’effort national en finançant les baisses de charges, sur le reste de l’économie”, a-t-il ajouté.

“Je pense aussi à l’immobilier”, a poursuivi le ministre, avant d’évoquer une troisième piste, celle de la “fiscalité écologique”, avec une “taxe carbone extérieure”, qui frapperait les produits importés générant des émissions de CO2.

Le gouvernement a assuré au cours de la semaine que le schéma de financement n’était pas encore arrêté.