La Chambre de Partenariat Euro-Afrique de Belgique (CPEAB), qui s’est récemment dotée d’une filiale tunisienne, veut aider à mettre en relation opérateurs européens et tunisiens, et favoriser le développement des relations économiques entre l’Europe et la Tunisie.
Perçue à travers le monde comme une sorte de laboratoire où l’on est en train d’essayer de se concocter un nouveau modèle d’organisation sociale et politique dans une société arabo-musulmane, en s’efforçant de concilier tradition et modernité, Islam et Démocratie, la Tunisie suscite beaucoup d’intérêt, selon les cas, d’espoir et/ou d’appréhension. Cet intérêt a notamment pris la forme de l’installation dans le pays de dizaines d’ONG internationales ou nationales étrangères. Dont une venant d’un pays qui a longtemps eu de bons rapports avec la Tunisie avant de s’en démarquer au cours des dernières années du règne de Ben Ali: la Belgique.
De ce pays nous vient donc la Chambre de Partenariat Euro-Afrique de Belgique (CPEAB) qui s’est récemment dotée d’une filiale tunisienne, pilotée par deux entrepreneurs de la région du Sahel, Nabiha Malek (présidente) et Sofiène Ben Charrada (vice-président).
Cette association se donne pour mission de mettre en relation des personnes physiques et morales (PME-PMI) européennes et tunisiennes, «en vue de former les Tunisiens dans leur pays», favoriser «le partenariat et le développement des relations économiques entre l’Europe et la Tunisie en défendant les intérêts des entreprises au niveau commercial, juridique, fiscal, social et financier sur le territoire tunisien».
La CPEAB Tunisie projette aussi de «lutter contre l‘analphabétisme, diffuser les œuvres de culture, organiser et rendre opérationnels des bureaux en les aidant dans leurs démarches administratives et juridiques, ouvrir des centres de formation et d’assistance en gestion, aider les indépendants et les personnes en difficultés économiques et sociales, utiliser les capacités, l’expérience et les connaissances de personnes prépensionnées et pensionnées, exercer la médiation et la conciliation en tout domaine et notamment à l’égard de personnes surendettées. La liste de ces missions n’est pas limitative».
Pour ce faire, cette organisation apportera les compétences de ses partenaires –grâce à la synergie entre des entreprises internationales- au niveau commercial, juridique, fiscal, social et financier, et commercialisera «tout produit pouvant procurer une aide technique, écologique, scientifique et culturelle pour la Tunisie».
Les interventions de la CPEAB couvrent un large spectre de domaines et d’actions (conseil en management, bureau d’études, expertise technique, transfert de technologie, bâtiment, infrastructures, énergie électrique, etc.) –dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire- allant de l’envoi de formateurs dans la santé au montage de projets en BOT, financés via des garanties bancaires locales -réassurés dans des Prime Bank– et des montages avec des capitaux venant du Golfe, d’Europe et d’Amérique.
Active en Europe (Bulgarie) et en Afrique sub-saharienne (Gambie et Rwanda), cette association belge prend pied pour la première fois au Maghreb avec sa filiale tunisienne.