énérale du FMI Christine Lagarde le 11 octobre 2012 à Tokyo (Photo : Rie Ishii) |
[11/10/2012 06:29:14] TOKYO (AFP) La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé jeudi qu’il était “nécessaire” d’accorder à la Grèce un délai supplémentaire de deux ans, jusqu’à 2016, pour qu’elle réduise ses déficits conformément aux exigences des créanciers internationaux de la “troïka”.
“Un délai supplémentaire de deux ans est nécessaire (pour la Grèce, ndlr) pour faire face au programme d’assainissement de ses finances publiques” censé ramener le déficit public grec à 2,1% de son produit intérieur brut (PIB) en 2014 contre 7,3% prévus cette année, a estimé Mme Lagarde à Tokyo.
Le Fonds monétaire international avait déjà estimé qu’il y avait de “bons arguments” pour de donner plus de temps à Athènes mais c’est la première fois que Mme Lagarde évooque aussi clairement ce délai de deux ans, également demandé par le gouvernement grec.
“Au lieu d’une réduction frontale et massive (…), il est parfois préférable d’avoir un peu plus de temps”, a précisé Mme Lagarde à Tokyo où se tient l’assemblée annuelle FMI-Banque mondiale.
“C’est que nous avons défendu pour le Portugal (autre pays sous assistance financière, ndlr), c’est ce que nous avons défendu pour l’Espagne et c’est ce que nous défendons pour la Grèce”, a déclaré Mme Lagarde.
Lors d’un sommet à la mi-septembre, l’Union européenne avait laissé entendre qu’elle était prête à donner plus de temps à la Grèce qui négocie actuellement avec ses créanciers du FMI, de la BCE et de l’UE pour obtenir le versement d’une nouvelle tranche d’aide de 31,5 milliards d’euros.
Selon le FMI, la dette publique de la Grèce devrait dépasser les 170% de son Produit intérieur brut (PIB) cette année et devrait encore s’aggraver dans en 2013 pour atteindre 181,8%, alors que ses créanciers publics se sont donnés jusqu’à 2020 pour ramener ce ratio à 120%.