ège de la banque JPMorgan Chase à New York (Photo : Spencer Platt) |
[12/10/2012 06:22:01] NEW YORK (AFP) Les autorités américaines utilisent des conversations téléphoniques enregistrées pour monter un dossier pénal sur les pertes de 6 milliards de dollars de courtage chez la banque JPMorgan Chase, affirme le New York Times jeudi dans son édition internet.
Des arrestations pourraient avoir lieu d’ici quelques mois et l’ex-courtier français Bruno Iksil, l’une des personnes à l’origine de ces transactions, et surnommé la “baleine de Londres” en raison de la taille de ses paris qui ont mal tourné, fait partie des employés dans la ligne de mire.
Les enquêteurs se focalisent sur des appels dans lesquels ces employés discutent ouvertement de la manière d’évaluer favorablement des paris ayant mal tourné, détaille le quotidien, citant des responsables anonymes au courant du dossier.
Les hauts dirigeants de la banque dont Ina Drew, ex-dirigeante de l’unité d’investissements en propre de JPMorgan Chase, dont dépendait le bureau londonien concerné, ne sont pas concernés.
Des notes d’employés, des émail et des conversations par messagerie instantanée sont également étudiés.
L’enquête dure depuis cinq mois et outre Bruno Iksil, qui a été licencié depuis, elle se focalise sur Javier Martin-Artajo, qui supervisait la stratégie de courtage des bureaux londoniens de la banque, Achilles Macris, le dirigeant en charge des investissements en propre à l’international, et un trader français de faible niveau hiérarchique, Julien Grout, qui travaillait pour M. Iksil.
Les enregistrements téléphoniques ont été transmis par la direction de JPMorgan Chase, selon le New York Times.
La banque, qui publiera vendredi ses résultats pour le troisième trimestre, avait indiqué à la mi-juillet en annonçant ses précédents résultats que “certains individus avaient peut-être cherché à éviter de montrer la totalité des pertes”.