à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[14/10/2012 07:50:03] TOKYO (AFP) La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé dimanche à Tokyo que l’action anticrise déployée par les banques centrales dans les pays riches risquait de déstabiliser les économies émergentes en créant des “déséquilibres” et des “bulles” financières.
“Les politiques monétaires accommodantes peuvent provoquer de larges flux de capitaux vers les économies émergentes (…) et conduire à la formation de bulles financières sur le prix de certains actifs et à la naissance de déséquilibres financiers”, a-t-elle déclaré en clôture de l’assemblée annuelle du Fonds.
Pour lutter contre le ralentissement économiques, plusieurs banques centrales — Fed aux Etats-Unis, BCE en Europe, BoJ au Japon — ont assoupli leurs politiques monétaires, en injectant massivement des liquidités et en abaissant leurs principaux taux directeurs à des niveaux proches de zéro.
Certains pays émergents, dont le Brésil, estiment que ces actions déstabilisent leur économie, en alimentant des flux spécluatifs dans leur pays et en dopant artificiellement leur monnaie.
Tout en saluant l’action “légitime” et “nécessaire” des banques centrales, Mme Lagarde a estimé dimanche que les économies émergentes pourraient ne pas “avoir la capacité d’absorber” ces flux de capitaux, créant un risque de “surchauffe”.