énérale des délégués européens et asiatiques à une réunion sur les conséquences de la crise de la dette en Europe, le 15 octobre 2012 à Bangkok (Photo : Pornchai Kittiwongsakul) |
[15/10/2012 07:25:57] BANGKOK (AFP) De hauts-responsables asiatiques et européens se sont réunis à Bangkok lundi pour débattre des conséquences de la crise de la dette en Europe sur l’économie mondiale, et en particulier sur l’Asie qui montre de plus en plus de signes de ralentissement.
“Avec les difficultés économiques en cours dans certains pays de l’Eurozone, je crois que notre coopération est plus importante que jamais”, a déclaré le ministre thaïlandais des Finances, Kittiratt Na-Ranong.
Le continent, longtemps considéré comme un îlot de croissance forte face aux économies américaine et européennes en difficulté, ne semble en effet plus à l’abri.
“Parce que l’Asie et l’Europe sont étroitement liées en matière de commerce international et d’investissement, une étincelle de crise peut provoquer des remous de l’autre côté du monde”, a ajouté le ministre.
“Une détérioration subite et rapide de l’économie mondiale toucherait durement l’Asie”, a confirmé la société de consultants Capital Economics, basée à Londres, soulignant que le continent disposait malgré tout de “fondamentaux sains” et de nombreuses options permettant de relancer la croissance.
Alors qu’un sommet européen est prévu jeudi, plusieurs nations du vieux continent n’ont envoyé que leur vice-ministre à Bangkok.
La rencontre intervient à quelques semaines du sommet Asie-Europe (Asem), prévu début novembre à Vientiane, et alors que l’Union européenne s’interroge sur les façons de répondre à la crise de la dette.
Les participants ont estimé que l’UE devait poursuivre “une consolidation fiscale compatible avec la croissance (…)”, selon un communiqué.
“Les ministres ont souligné le rôle des économies émergentes dans l’effort mondial, en renforçant plus encore la consommation et en mettant en oeuvre des réformes structurelles pour contribuer à dynamiser la demande intérieure et la croissance”, ont-ils ajouté.
La Chine et l’Inde accusent un ralentissement économique plus important que prévu, poussant la Banque asiatique de développement (BAD) et le Fonds monétaire international (FMI) à abaisser leurs prévisions de croissance.
Le FMI pronostique ainsi une croissance de 6,7% en Asie cette année et 7,2% en 2013, contre les respectivement 7,1 et 7,5% espérés au début de l’été.